Renault
industrie/automobileRenault
l'entreprise
Le groupe Renault est un constructeur automobile français, allié au constructeur japonais Nissan depuis 1999.
Renault figurait au neuvième rang mondial des plus grands groupes automobiles selon le classement OICA (Organisation internationale des constructeurs automobiles) en 2006.
Le constructeur fait partie du Groupe Renault, qui regroupe Renault S.A.S, ainsi que les diverses branches comme Renault Sport, Renault F1 Team et Renault Véhicule Utilitaires.
Le groupe possède également une part importante de la branche automobile du Coréen Samsung, avec lequel elle a fondé la filiale RSM (Renault Samsung Motors) dont les modèles comme la SM-5
et la SM-7 ne sont pas importés en France mais connaîssent le succès en Asie.
L' alliance avec le japonais Nissan a été mise en place au début des années 2000 afin de permettre aux deux groupes de faire face à des géants comme General Motors ou Toyota. Elle a
permis aux deux marques de garder leurs identités propres, tout en proposant des véhicules basés sur les mêmes plates-formes, comme la Clio III et la Nissan Micra.
L'entreprise a été fondée par les frères Louis, Marcel et Fernand Renault en 1898, et s'est démarqué rapidement par ses innovations. Nationalisé au sortir de la Seconde Guerre mondiale, en
grande partie à cause de la collaboration avec l'occupant nazi, Renault est privatisé à nouveau durant les années 1990, afin de se relancer après la désastreuse décennie des années
1980.
Son histoire est marquée de nombreux conflits de travail qui vont marquer l'histoire des relations sociales en France.
Renault Les origines (1898-1918)
En 1898, Louis Renault est un jeune ingénieur passionné d'automobile. Ses frères, Marcel et Fernand, ont travaillé dans l’entreprise familiale de textile. Louis convertit son tricycle De
Dion-Bouton en Voiturette de 1 ch à quatre roues. L'originalité de celle-ci est que Renault l'équipe d'une invention de son cru, la première boîte de vitesses en prise directe, contrairement
aux chaînes et courroies de transmission utilisées jusque-là. Il réussit à la vendre à un ami de leur père qui l’essaye le 24 décembre et fut très impressionné par son comportement routier et
sa puissance dans les pentes. Après que Louis eût breveté la prise directe, les frères fondent officiellement le 25 février 1899 la Société Renault Frères avec deux amis de Louis, Thomas
Evert et Julian Wyer.
Louis est en charge du développement et de la production alors que ses frères se chargent de l’administration. Les premières automobiles sont vendues à de riches particuliers qui peuvent se
permettre les 3 000 francs qu’elles coûtent (l’équivalent de dix ans de salaire d'un ouvrier). Devant ce marché limité, Renault se diversifie dans la production de taxis et de camions avant
la première Guerre mondiale.
Très tôt la société mise sur la publicité qu’elle peut tirer de la participation aux courses automobiles. En 1914, lorsque la guerre éclate, Renault se lance dans la production de munitions,
d’avions militaires et plus tard dans les tanks avec son Renault FT-17. En 1918, c'est devenu le premier manufacturier privé de France et il est honoré par les Alliés pour sa contribution à
l’effort de guerre.
Renault L'entre-deux guerres
(1919-1938)
Louis Renault diversifie encore ses activités, au sortir de la première guerre mondiale, en se lançant dans la machinerie agricole et industrielle. Cependant, la compagnie commence a
rencontrer des difficultés à vendre sa production automobile car la concurrence introduit de petits véhicules à faible coût accessible à chacun. Renault rencontre aussi des problèmes avec le
marché financier et ses employés. Il faut également former un réseau de distribution et ,en 1920, la compagnie s’associe avec Gustave Gueudet, un entrepreneur du nord de la France, pour
instalelr les premiers concessionnaires. La gamme des modèles Renault s'étend désormais des petites automobiles jusqu'aux poids-lourds. Renault ne se limite pas à la France et vend dans
plusieurs pays. Le marché anglais est particulièrement intéressant car il ouvre la porte aux colonies de ce pays. Un grand nombre de véhicules modifiés avec des suspensions surélevées, de
plus puissants systèmes de refroidissement et des carrosseries spéciales prennent le bateau vers les quatre coins de l’Empire britannique. De cette période, les Grand Luxe se distinguent avec
leur empattement de 3,68 mètres et de six à huit cylindres pouvant leur faire atteindre 150 km/h. La suspension est améliorée pour permettre ces vitesses et on utilise l’aluminium dans le
moteur, les freins, la transmission, et plusieurs parties de la carrosserie.
Toutes les Grand Luxe à partir de 1923 sont considérées comme des classiques et leurs carrosseries sont signées par des ateliers célèbres: Kellner, Labourdette et J.Rothschild et Fils.
Renault De la seconde Guerre mondiale à 1968
Lorsque la France tombe sous l’occupation nazie, les usines Renault produisent des camions pour les Allemands, alors que la production d’automobiles est interdite. Louis Renault est donc
arrêté comme collaborateur à de la libération, en 1944, et meurt en prison avant son procès.
Une autopsie révèle que sa nuque avait été brisée, suggérant un meurtre. Ses usines sont saisies par le gouvernement provisoire et nationalisées sous le nom de Régie Nationale des Usines
Renault. Pierre Lefaucheux en est le premier directeur général.
La petite 4CV à moteur arrière relance la compagnie dès 1946. Elle tira son épingle du jeu, mais seulement en France, face aux Fiat 600 italiennes, Coccinelle allemandes et Morris Minor
anglaises. On en produit plus d’un demi million jusqu’à sa retraite en 1961 alors que ses concurrentes ont toutes dépassé les 2 millions d'exemplaires.
Renault La grève de 1968 et ses conséquences
Cette grève historique est la suite logique d'une montée des luttes sans précédent en 1967. La grève commence le 15 mai 1968 aux usines Cléon puis, le 16 mai , à Billancourt. Renault
est alors occupé par ses ouvriers dont de nombreux immigrés Ouvriers Spécialisés. La lutte dépasse le cadre strictement économique : on parle de "gouvernement populaire" et d'"autogestion".
A Billancourt, malgré des tentatives de débordement par des militants d'extrême gauche, la CGT parvient à mener la grève pendant 1 mois (33 jours, 34 nuits) en évitant les multiples
provocations et dans la "Dignité", avec, comme 1er secrétaire du syndicat, Halbeher Aimé âgé alors de 32 ans. Les militants CGT qui animent cette grève sont pour la plupart des ouvriers
qualifiés issus de l'école d'apprentissage de la Régie Renault d'après guerre et politiquement proches ou membres du PCF. Le 17 juin, à Billancourt comme dans les autres usines du groupe, à
l'appel de la CGT et de la CFDT, les ouvriers votent majoritairement la reprise du travail. Les acquis sociaux et les droits syndicaux conquis en 1968 et dans les années qui suivirent sont
importants et resteront une référence pour le mouvement social. La force de ce mouvement, avec les grands meetings de l'île Seguin réunissant des milliers de travailleurs, attirera pendant
quelques années des groupes d'extrême gauche espérant y trouver un terrain propice pour développer leur idées et leur actions. Les militants maoïstes de la Gauche Prolétarienne s'installent
ainsi aux usines de Flins et Billancourt et le début des années 70 voit l'agitation continuer.
Les affrontements entre la Gauche Prolétarienne et les vigiles de Renault se multiplient. Dans les années 1980, un groupe issu de la Gauche Prolétarienne participe à la création d'Action
Directe qui assassinera le président de Renault, Georges Besse, le 17 novembre 1986 accusé d'avoir procédé à d'importants licenciements lors du désastre financier du début des années 1980, et
comme représailles pour le meurtre d'un militant de gauche par un des vigiles de l'entreprise lors d'affrontements. Après cet assassinat, Renault parvient néanmoins à se redresser sous la
direction de Raymond Lévy.
En 1990, la régie Renault change de statut et devient une société anonyme à capitaux d'État par l'adoption de la loi du 4 juillet 1990, avec des restrictions du contrôle étranger. Volvo
acquiert une participation de 20 % après de tumultueux échanges.
En novembre 1994, Renault est effectivement mis en bourse. À cette occasion, Volvo cède 12 % du capital et l'État diminue sa part de 80 % à 53 %. Il faudra attendre juillet 1996 pour
voir Renault effectivement passer dans le secteur privé à la suite d'une cession par le gouvernement de 6 % du capital au noyau dur des actionnaires, essentiellement des banques et groupes
d'assurance français, par le biais d'une vente de gré à gré.
Consolidation de l'industrie dans les années 1990
Le secteur automobile entame dans les années 1990 un mouvement de concentration. Rachats de marques, fusions : les groupes se mondialisent et cherchent à étendre leur gamme, gage d'une
rentabilité plus constante. Renault a déjà une bonne assise en Europe et en Amérique latine mais l'Asie, qui commence à peine à dévoiler son important potentiel de croissance, reste son point
faible.
Renault et Nissan scellent alors un accord, socle d'une coopération profonde mêlant échange de participation et collaboration industrielle. En mars 1999, naît officiellement l'Alliance
Renault-Nissan.
Renault Expansion des années 2000
Dans sa conquête des pays en fort développement économique, Renault a également investi dans Avtoframos (Russie) et dans le coréen Samsung Motors qui donnera naissance à Renault Samsung
Motors. Pour accroître sa présence dans les marchés émergents considérés comme porteurs, Renault envisage la construction d’usines en Iran, en Colombie et au Maroc.
En 2004, la filiale de Renault en Roumanie, Dacia, présente sa « berline à 5 000 euros », la Logan, que le groupe souhaite produire à un million d'exemplaires par an à l'horizon 2010. Elle
est commercialisée en France à 7 600 euros.
En novembre 2004, le PDG de Renault a annoncé son intention de faire de l'implantation du groupe en Corée du Sud un point d'appui pour son expansion en Asie, notamment en Chine. Début juillet
2006, des discussions pour envisager une nouvelle alliance entre Renault-Nissan et General Motors sont engagées mais le projet est rapidement abandonné.
Le 8 décembre 2007 un accord est annoncé entre Renault et le constructeur russe Lada-AvtoVAZ visant à la prise de participation de Renault à hauteur de 25 % + 1 action (via une holding).
Renault au travers de cette alliance s'est engagé :
• à accélérer la croissance d’AvtoVAZ et de renouveler et élargir sa gamme de véhicules -
• développer Lada dans le respect de son identité l'objectif étant de renforcer sa position sur le marché russe
• à ’échanger leur expertise et savoir faire technologique .
En outre l'outil industriel basé à Togliatti d'une capacité d'un million de véhicules par an devrait servir à produire des Logan. La Russie devient ainsi le premier marché de Renault en
nombre de véhicules, les ventes du groupe Avtovaz (720 000 unités en 2006) étant, selon l'accord, consolidées dans celles du groupe Renault.
Acteur international Renault est classé au 9e rang mondial pour les automobiles et au 7e rang pour les LCV (light comemrcial vehicule concept, des véhicules utilistaires adaptés aux villes
avec leur petite taille et leur faible consommation), selon l'OICA (Organization of Motor Vehicle Manufacturers) en2006.
Renault était il y a quelques années encore la marque la plus vendue en Europe. Elle a cédé depuis quelques années sa place de leader du marché européen à Volkswagen, avant d'être également
dépassée par PSA.
Alors que Renault semble être une entreprise prospère, qui a réussi ses accords avec Nissan, des difficultés apparaissent à partir des années 2000 pour plusieurs raisons :
• tout d'abord, la saturation du marché automobile en Europe, alors que Renault réalise la grande majorité de ses ventes sur le vieux continent ;
• ensuite une gamme vieillissante, avec un manque dans le renouvellement de ses modèles. En 2005, Renault ne sortira que la Clio III, qui fut cependant un vrai succès. Aucun modèle en 2006 ;
• trois modèles Renault, qui misaient sur un élargissement de la gamme, furent un échec commercial: l'Avantime, un monospace modulable, au début des années 2000, la Vel Satis en 2002, une
voiture luxueuse, et enfin la Modus en 2004, un petit monospace de ville, parfois accusé de cannibalisme avec la Clio. Résultat, ses ventes ne cessent de chuter partout en Europe de plus de 8
% en moyenne par an depuis 2005.
Renault ne fait que perdre des parts de marché sur le Vieux continent passant de 11,1 % des ventes automobiles en 2003 à 7,2 % en 2007 soit une baisse de près de 4 points en moins de quatre
ans.
Au premier semestre 2007, les ventes chutent encore plus vite, (17% de baisse), et on attend avec impatience l'arrivée de nouveaux modèles annoncés comme sauveurs. En effet, la Twingo II
marque une étape stratégique pour le constructeur. Elle est le premier maillon du plan Renault contrat 2009 de son nouveau patron, Carlos Ghosn, qui prévoit de vendre 800 000 véhicules de
plus en 2009 qu'en 2005.
Le modèle est lancé le 15 juin 2007, accompagnée d'une grande campagne de publicité. Malgré un look banal par rapport à la précédente, Carlos Ghosn mise sur un succès européen, et non
seulement français .Mais les chiffres de vente de la Twingo II ne cadrent pas avec les prévisions et les objectifs. La concurrence de la nouvelle Fiat 500 est très féroce. En quatre mois
Renault a enregistré 10 000 commandes, et Fiat 80 000.
À Francfort en septembre 2007, renault présente la nouvelle Laguna III. Alors que le modèle précédent s'était fait remarquer par un manque de fiabilité et des pannes à répétition et avait
sérieusement terni l'image de marque Renault, Carlos Ghosn promet une fiabilité exemplaire pour ce nouveau modèle. La presse critique pourtant son manque d'originalité et son manque de
progrès technique par rapport à la version précédente.
Renault modernise son logo, afin de se donner une meilleure image.
En 2008, Renault dévoile plusieurs nouveautés. La Modus a été restylée et rallongée (Grand Modus) en janvier, pour essayer de doper ses ventes, qui n'avaient jamais atteints les objectifs de
la marque. La sortie de la Laguna III Break et la Clio Estate, sont appréciées de la presse automobile. En juin 2008, le 4x4 Koleos sera commercialisé. Il arrive sur un marché saturé et en
déclin après la mise en place d'un malus écologique pour les 4X4.
A la mi-mars 2008, l'usine de Sandouville (Seine-Maritime) est en chômage technique suite aux mauvais résultats enregistrés par la Laguna III. La direction justifie ces résultats par le
fardeau des défauts de qualité de son aînée et le malus sur les émissions de CO2, mais la presse spécialisée parle plutôt d'un design ramassé et d'un style vieillissant.
Par ailleurs, alors que le patron de Renault misait sur un succès européen de la Twingo II, les chiffres de vente sont inférieurs à sa grande rivale, la Fiat 500. Celle-ci bénéficie
d'une bien meilleure image notamment en matière de design.
En 2009, la marque au losange joue gros en opérant le remplacement de la Mégane et du Scénic, deux modèles de la gamme Mégane représentant la plus grande partie des ventes de Renault.
Renault
contexte des interventions
Collaboration régulière à "
Grand’Angle", le magazine du technocentre Renault. Sujets traités: nouvelles techniques de travail (3D), nouveaux process, lancement LOGAN,
lancement MODUS …