sncf | Tempête Klaus - Janvier 2009

Vous ne l'aviez peut-être pas vu comme ça…

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  Solidarité et esprit d'équipe face à la tempête.

Michel Cailliez, chef de service en gare de Morcenx (Landes), s'en souviendra: «J'embauchais à 5 heures le samedi 24 janvier, au moment précis où la tempête Klaus faisait rage.» Prévoyant, il charge sa tronçonneuse dans le coffre de sa voiture et parvient à rejoindre la gare, distante de quelques kilomètres, après avoir débité deux pins... Sur place, il découvre un spectacle de désolation: «Des tôles arrachées, des poubelles et gravats volaient en tous sens et s'accumulaient sur les voies, raconte-t-il. Le câble 10000 volts était arraché et toutes les circulations étaient stoppées. Notre première préoccupation a été d'assurer la sécurité des 200 passagers du premier TGV Bordeaux -Hendaye, immobilisé à 800 m de la gare, et celle du conducteur d'un train de fret sur lequel 17 pins s'étaient abattus.»

 

 
GROUPES DE LIGNES.
Côté voie, l'heure a aussi été à la solidarité indéfectible, alors que les routes coupées et le dérangement des télécommunications compliquaient la coordination. «Pas un agent n'a manqué, souligne Hervé Coffignot, chef d'UP Voie à Dax. Pourtant, certains étaient particulièrement inquiets des dégâts qu'avaient pu subir leurs habitations.» La stratégie adoptée a consisté à gérer la crise par groupes de lignes. «Notre priorité était de dégager l'axe Bordeaux - Irun, précise Hervé Coffignot, puis les itinéraires Puyau- Dax et Morcenx- Mont-de-Marsan, avant de nous attaquer aux voies uniques.»

 

MOBILISATION.
Première phase: constater l'étendue des dégâts par des tournées à pied ou motorisées lorsque c'était possible. «Une véritable épreuve, car la progression était éprouvante, sans eau et sans boisson chaude pour se revigorer!» Un premier bilan a été dressé samedi en fin de journée, et dès dimanche matin, les travaux de déblaiement ont démarré, mobilisant près de 50 agents sur le périmètre Morcenx- Dax, avec l'appui de deux entreprises spécialisées en taille et débroussaillage. Pompiers et militaires ne sont intervenus qu'à partir de mardi matin. «Nous n'étions pas outillés en conséquence, regrette pour sa part Abel Beschemin, chef d'équipe Voie de Morcenx: une seule tronçonneuse pour notre unité! Heureusement que nous avions les nôtres! Le 29, jour de la grève, j'ai fait comme les électriciens dEDF: j'étais là tout en portant un brassard "en grève" pour dénoncer ce manque de moyens.» Comme tous ses collègues, Abel a fait ses 35 heures en deux jours.

 

 

Georges Lesage

CONSÉQUENCES
<<À certains endroits, les caténaires supportaient le poids d'une vingtaine de pins, signe qu'elles sont résistantes!-, raconte Jean-Claude Dubroca, chef de gare à Mont-de-Marsan. Au-delà de l'anecdote, la tempête Klaus aura des répercussions importantes, entraînant sûrement des retards ans les investissements prévus en région Aquitaine, bouleversant les plannings. Le programme de travaux de renouvellement des voies de l'année en SPRC doit d'ores et déjà être totalement remis à plat.

 

 

à propos de l'auteur: Bruno Cargnelli (pseudonyme Georges Lesage)
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iconDiaporama

après la tempête Klaus, du 24/01/2009
reportage à Morcenx (Landes) le 28/01/2009
photographies: Bruno Cargnelli

iconVidéo

reportage amateur d'un passager du TGV bloqué en gare de Morcenx le 24 janvier 2009

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animation satellite Tempête Klaus du 24 janvier 2009

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