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Bourse : CAC 40, Renault, Société générale, Carrefour, TotalEnergies… au programme de ... (sam., 03 juin 2023)
Le CAC 40 a connu un accès de volatilité cette semaine. L’indice actions phare de la Bourse de Paris a fortement chuté jusqu’au mercredi 31 mai, avant de rebondir vivement les 1er et 2 juin, dans des volumes de transactions toutefois peu étoffés. Une reprise des cours de Bourse permise par l’écartement du risque de défaut des Etats-Unis après le relèvement in extremis du plafond de la dette ainsi que par de nouveaux espoirs d’inflexion dans le cycle de remontée du taux directeur de la Fed, alors que l’inflation américaine inquiète un peu moins, du fait notamment de l’impact du ralentissement économique. Il faut dire que les mauvaises statistiques s’enchaînent sur le front de la croissance. La reprise de l’économie chinoise s'étiole un peu après le rebond post-Covid des derniers mois. Le climat des affaires en France se dégrade. L’Allemagne est tombée en récession. Et l’industrie américaine est mal orientée. Si les chiffres mensuels sur l’emploi aux Etats-Unis publiés vendredi ont fait état de créations d’emplois bien supérieures aux attentes, les marchés ont été “rassurés” par le bond du taux de chômage et le ralentissement de la hausse des salaires, qui reflètent certes une dégradation de la conjoncture économique mais qui sont de bon augure pour un tassement de l’inflation. La Fed pourrait ainsi être davantage encline à faire une pause dans son cycle de hausse des taux, ce qu’applaudissent actuellement les investisseurs en actions. Publicité Publicité À LIRE AUSSI Bourse : pourquoi investir en actions à long terme En zone euro, l’inflation a ralenti plus que prévu en mai, à 6,1% (contre 7% en avril) “et cela vient enfin de toutes les composantes”, se réjouit La Banque Postale Asset Management. L’inflation sous-jacente (l’inflation hors énergie et aliments - éléments réputés volatils) “ralentit pour le second mois d’affilée et surprend à la baisse pour la première fois depuis un an, en étant ramenée de 5,6% à 5,3%”, souligne le gérant d’actifs. Il y voit une confirmation que le pic d’inflation est derrière nous. Reste que le chemin de la désinflation “est encore long” et la BCE devrait encore relever une fois (ou deux) son taux directeur, en juin (voire en juillet aussi), juge La Banque postale asset Management. Par ailleurs, après plusieurs semaines d’intenses tractations, l’accord sur le relèvement du plafond de la dette américaine “a été voté par les modérés au Congrès”, si bien que le risque de défaut technique des Etats-Unis “sort du radar, au moins jusqu’en 2025”, salue La Banque Postale Asset Management. Alors que “les risques bancaires, d’inflation, économiques et géopolitiques” ont pesé sur la Bourse en mai, cette bonne nouvelle (qui était toutefois largement attendue) dope les actions en ce début juin, relève le gérant d’actifs. Reste que les aléas et les risques pesant sur la Bourse demeurent nombreux pour les prochains mois, ce qui incite La Banque Postale Asset Management à garder un positionnement prudent et sélectif sur les actions. Un point de vue partagé par Momentum, la lettre d’investissement quotidienne de Capital sur la Bourse. Publicité À LIRE AUSSI CAC 40, Dow Jones... “en Bourse, c’est la fin de 30 ans de régime boucle d’or” En Bourse, la sélection d’actions de Momentum a tiré son épingle du jeu Momentum a bien su gérer les récentes turbulences en Bourse. En effet, le trou d’air du CAC 40 en direction de la barre des 7.100 points (un support de l’analyse technique bien identifié en amont) a été correctement (et précisément) anticipé par notre équipe. Et nous avons su profiter de la chute généralisée sur les actions pour saisir des opportunités, avec sélectivité toutefois. Les actions choisies affichent déjà des gains significatifs au compteur, en l’espace de seulement une ou deux séances ! Notre sélection d’actions a globalement tiré son épingle du jeu dernièrement, avec la bonne tenue de Virbac, Atos, Legrand, Air France-KLM ou encore Dassault Systèmes (entre autres, parmi de nombreux exemples), qui ont fait largement mieux que le CAC 40 cette semaine. Inversement, notre prudence sur des actions comme Teleperformance ou Kering, entre autres exemples, s’est trouvée justifiée. Publicité Publicité Certaines actions devraient continuer - en tendance - à tirer leur épingle du jeu vis-à-vis du CAC 40 (en surperformant l’indice parisien). Et Momentum guettera les nouvelles opportunités d’achat qui pourraient se présenter. À LIRE AUSSI Voici les placements les plus rentables sur 5, 15, 30 et 40 ans Cette semaine, Momentum a jaugé les perspectives du CAC 40 et de nombreuses actions françaises : Alstom, Renault, Michelin, Société générale, Pernod-Ricard, TotalEnergies, Carrefour, Safran, Teleperformance et Eurofins Scientific. Pour les amateurs d’actions américaines, nous avons évalué le potentiel d’Apple, une des plus grandes sociétés cotées de la planète par la valeur en Bourse. Enfin, nous avons fait un point sur notre sélection d’actions. Momentum aide ses lecteurs à acheter et vendre au bon moment en Bourse. La lettre d’investissement de Capital a su bien gérer tous les retournements majeurs du CAC 40 ces dernières années. Et son approche prudente et sélective a porté ses fruits ces derniers mois, notre sélection d’actions en Bourse ayant tiré son épingle du jeu, face aux turbulences du mois dernier. Retrouvez chaque jour nos analyses et anticipations sur le CAC 40 et les actions françaises. 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Agenda Bourse et économie du 5 au 9 juin 2023 - Investir - Les Echos (Sat, 03 Jun 2023)
LUNDI 5 JUIN ÉCONOMIE Japon. Indice PMI Jibun des directeurs des achats du secteur non manufacturier de mai (2 h 30). Chine. Indice PMI Caixin des directeurs des achats du secteur non manufacturier de mai (3 h 45). Inde. Indice PMI S&P des directeurs des achats du secteur non manufacturier de mai (7 heures). Allemagne. Balance commerciale du mois d’avril (8 heures). Russie. Indice PMI S&P des directeurs des achats du secteur non manufacturier de mai (8 heures). France. – Déplacement du président de la République en Normandie à l’occasion des commémorations du Débarquement (également le 6 juin). – Le ministre de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, Bruno Le Maire, se rend en Chine (jusqu’au 7 juin). Zone euro. – Indice PMI HCOB des directeurs des achats du secteur non manufacturier de mai (10 heures). – Indice Sentix de la confiance des investisseurs de juin (10 h 30). – Indice de prix à la production industrielle du mois d’avril (11 heures). - Intervention de Christine Lagarde devant la commission des Affaires économiques et monétaires du Parlement européen (à partir de 15 heures). Royaume-Uni. Indice PMI S&P CIPS des directeurs des achats du secteur non manufacturier de mai (10 h 30). Brésil. Indice PMI S&P des directeurs des achats du secteur non manufacturier de mai (15 heures). Etats-Unis. – Indice PMI S&P des directeurs des achats du secteur non manufacturier de mai (15 h 45). – Indice ISM des directeurs des achats du secteur non manufacturier de mai (16 heures). – Commandes industrielles d’avril (16 heures). SOCIÉTÉS PUBLICATION Osmozis. Résultats du premier semestre (après Bourse). INTERNATIONAL Apple. Le groupe de Cupertino devrait dévoiler son casque de réalité virtuelle à l’occasion de la WWDC, sa conférence des développeurs. CONVOCATIONS D’ASSEMBLÉES Abivax. AGM à 10 heures, 22 rue Bayard, 75008 Paris. Assystem. AGM à 9 h 30, centre de conférences Etoile Saint-Honoré, 21-25, rue Balzac, 75008 Paris. Delta Drone. AGO à 9 heures, 27, chemin des Peupliers, multiparc du Jubin, 69570 Dardilly. Witbe. AGM à 16 heures, 18-22, rue d’Arras, bâtiment A11, 92000 Nanterre. MARDI 6 JUIN ÉCONOMIE Japon. Dépenses des ménages du mois d’avril (1 h 30). Allemagne. Commandes à l’industrie du mois d’avril (8 heures). Zone euro. Ventes au détail du mois d’avril (11 heures). SOCIÉTÉS PUBLICATION Abeo. Résultats annuels (après Bourse). CONVOCATIONS D’ASSEMBLÉES Antin Infrastructure Partners. AGM à 14 h 30, 9, place Vendôme, 75001 Paris. Clasquin. AGM à 11 heures, Lyinc, place de la Bourse, 69002 Lyon. Onxeo. AGM à 14 heures, hôtel Renaissance Paris Nobel Tour Eiffel, 55, avenue Raymond-Poincaré, 75116 Paris. MERCREDI 7 JUIN ÉCONOMIE Chine. Balance commerciale et réserves de changes de mai. Allemagne. Production industrielle du mois d’avril (8 heures). France. Balance des paiements du mois d’avril (8 h 45). Zone euro. – Perspectives économiques de l’OCDE (9 heures). - Prix des importations indus­trielles d’avril (11 heures). – Prix à la production industrielle d’avril (11 heures). Etats-Unis. – Stocks hebdomadaires de pétrole du département de l’Energie (16 h 30). – Déficit commercial du mois d’avril (14 h 30). – Crédit à la consommation d’avril (21 heures). Canada. Décision monétaire de la Banque du Canada (16 heures). SOCIÉTÉS PUBLICATION Soitec. Résultats annuels. CONVOCATIONS D’ASSEMBLÉES Air France-KLM. AGM à 14 h 30, hôtel Hilton Paris Charles-de-Gaulle Airport, 8, rue de Rome, 93290 Tremblay-en-France. Alchimie. AGM à 9 h 30, 43-45, avenue Victor-Hugo, parc des Portes de Paris, 93534 Aubervilliers. CBO Territoria. AGM à 17 h 30, 8, rue Pondichéry, la Mare, 97438 Sainte-Marie (La Réunion). Crossject. AGM à 10 heures, salons du Cloître, 9, rue Jules-Mercier, 21000 Dijon. GTT. AGM à 15 heures, au domaine de Saint-Paul, 102, route de Limours, 78430 Saint-Rémy-lès-Chevreuse. Kumulus Vape. AGM à 9 heures, 21, rue Marcel-Mérieux, 69960 Corbas. MRM. AGM à 10 heures, 5, avenue Kléber, 75016 Paris. JEUDI 8 JUIN ÉCONOMIE Japon. – Orientation du PIB au premier trimestre (1 h 50). – Balance courante du mois d’avril (1 h 50). France. – La proposition de loi d’abrogation de la réforme des retraites présentée par le groupe des députés Liot est débattue par l’Assemblée nationale. – Emploi salarié du premier trimestre (7 h 30). Zone euro. Estimation de la croissance du PIB et de l’emploi au premier trimestre (11 heures). Etats-Unis. Nouvelles inscriptions hebdomadaires au chômage pour la semaine achevée le 3 juin (14 h 30). – Statistiques du commerce de gros du mois d’avril (16 heures). SOCIÉTÉS PUBLICATIONS Adeunis. Chiffre d’affaires annuel (après Bourse). Ecomiam. Résultats du premier semestre. CONVOCATIONS D’ASSEMBLÉES Advicenne. AGM à 10 heures, 262, rue du Faubourg-Saint-Honoré, 75008 Paris. Altarea. AGM à 11 heures, 87, rue de Richelieu, 75002 Paris. Altareit. AGM à 9 h 30, 87, rue de Richelieu, 75002 Paris. Cibox Inter@ctive. AGM à 10 heures, 18, boulevard Malesherbes, 75008 Paris. Don’t Nod. AGM à 10 heures, parc du Pont-de-Flandre, « Le Beauvaisis » 11, rue de Cambrai, 75019 Paris. Exclusive Networks. AGM à 14 heures, 20, quai du Point-du-Jour, 92100 Boulogne-Billancourt. Global Bioenergies. AGM à 15 heures, 5, rue Henri-Desbruères, 91000 Evry-Courcouronnes. Keyrus. AGM à 8 h 30, 155, rue Anatole-France, 92300 Levallois-Perret. Linedata Services. AGM à 15 heures, 27, rue d’Orléans, 92200 Neuilly-sur-Seine. Neurones. AGO à 12 heures, Immeuble « Le Clemenceau I », 205, avenue Georges-Clemenceau, 92000 Nanterre. Patrimoine et Commerce. AGO à 15 heures, 45, avenue Georges-Mandel, 75016 Paris. Rubis. AGM à 14 heures, Eurosites, salle Wagram, 39, avenue de Wagram, 75017 Paris. Saint-Gobain. AGM à 15 heures, salle Pleyel, 252, rue du Faubourg-Saint-Honoré, 75008 Paris. Spineguard. AGM à 10 heures, 18, square Edouard-VII, 75009 Paris. Theranexus. AGM à 9 heures, 28, rue de la Redoute, 92260 Fontenay-aux-Roses. Verimatrix. AGM à 10 heures, 73, rue d’Anjou, 75008 Paris. Viel & Cie. AGM à 9 h 30, 9, place Vendôme, 75001 Paris. Wallix. AGM à 15 heures, 250 bis, rue du Faubourg-Saint-Honoré, 75008 Paris. Worldline. AGM à 14 h 30, 1, place des Degrés, tour Voltaire, 92800 Puteaux. Xilam Animation. AGM à 15 heures, 57, boulevard de la Villette, 75010 Paris. VENDREDI 9 JUIN ÉCONOMIE Japon. Evolution des agrégats monétaires de mai (1 h 50). Chine. Inflation de mai (3 h 30). SOCIÉTÉS CONVOCATIONS D’ASSEMBLÉES ABC Arbitrage. AGM à 10 h 30, 18, rue du Quatre-Septembre, 75002 Paris. Enogia. AGM à 11 heures, 19, avenue Paul-Héroult, 13015 Marseille. Groupe Crit. AGM à 10 h 30, hôtel Kyriad, 9, rue La Fontaine, 93400 Saint-Ouen. Metabolic Explorer. AGM à 10 heures, centre de conférences, Etoile Saint-Honoré, 21-25, rue Balzac, 75008 Paris. Paulic Meunerie. AGM à 8 h 30, Villa Belle Rive, lieu-dit Keroret, 56920 Saint-Gérand.
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Économie : la note de la France dégradée ? "Cela n'aurait que très peu d'influence" (Fri, 02 Jun 2023)
par Idèr NABILI Publié le 2 juin 2023 à 13h09 JT Perso Source : TF1 Info La France repasse ce vendredi sur le grill des agences de notation, avec la décision attendue dans la soirée de l'agence S&P Global. Le mois dernier, l'agence Fitch avait rétrogradé la note de la dette française. Quels sont les critères pour évaluer l'économie française ? Avec quelles conséquences ? Pascal Perri, éditorialiste économique de LCI, répond à TF1info. La gestion des finances publiques françaises va-t-elle être à nouveau sanctionnée ? Ce vendredi 2 juin au soir, l'agence américaine S&P Global, anciennement Standard and Poor's, doit dévoiler sa nouvelle notation de la dette française, un mois après la décision de sa consœur Fitch d'abaisser la sienne à "AA-" pour l'Hexagone. Une décision scrutée de près par le gouvernement, qui avait promis fin avril de "rétablir dans les quatre années qui viennent les comptes publics" afin de faire baisser le déficit et la dette. Ces notes, qui varient de AAA pour les meilleurs élèves à D pour les défauts de paiement - la France est notée "AA" chez S&P Global -, sont supposées refléter la santé économique des États, mais permettent également de guider les investisseurs dans leurs décisions. Comment sont-elles réalisées ? Quels sont les critères ? Une nouvelle dégradation de la note française aurait-elle des conséquences ? Pascal Perri, éditorialiste économique de LCI, nous éclaire. Quels sont les critères utilisés par les agences de notation pour évaluer la France ? Pascal Perri : Elles observent le profil économique et budgétaire sur la base de critères qualitatifs et quantitatifs. Les agences de notation regardent le taux d'endettement, la tendance en cours, le déficit, la part de la dette indexée sur l'inflation, le poids des intérêts d'emprunt... Comme lors d'un audit d'une entreprise, elles analysent aussi la solidité de l'actif, c'est-à-dire la capacité du pays à créer de la valeur, à lever l'impôt, à mener des réformes et à amender son modèle. C'est d'ailleurs le point sur lequel la France est peut-être jugée le plus sévèrement. La réforme des retraites n'a pas été réalisée pour faire plaisir à Standard & Poor's Pascal Perri Cela signifie que des réformes, comme celle des retraites, entrent en compte dans la notation ? Oui, c'est évident. Les réformes du marché du travail et des retraites sont prises en considération, et il aurait fallu y ajouter la réforme de l'État, qui n'a pas été faite. Il n'y a pas de modèle économique éternel : celui de 2023 n'est pas celui de 1960. La capacité d'un État à s'adapter à son environnement et à gérer ses ressources est donc évaluée par ces agences de notation. Toutefois, la réforme des retraites n'a certainement pas été réalisée pour faire plaisir à Standard & Poor's, mais d'abord pour assurer la survie du modèle de solidarité intergénérationnelle par répartition. Et cela participe à la bonne gestion des ressources. Lire aussi Dette : pourquoi la France craint une nouvelle dégradation de sa note vendredi Une éventuelle dégradation de la note, à l'instar de ce qu'a fait Fitch en avril, risque-t-elle de provoquer une hausse des taux d'intérêt ? À court terme, cela n'aura que très peu d'influence : notre système d'emprunt court-moyen-long terme dispose d'une maturité moyenne de huit ans. Cela n'empêchera donc pas la France de lever des emprunts ni de vendre sa dette. Les conditions seront peut-être légèrement dégradées, mais je n'en suis même pas certain, car notre signature est extrêmement solide. De mon point de vue, nous sommes probablement trop bien notés puisque nous sommes adossés à la zone euro, en figurant comme le deuxième poids lourd européen après l'Allemagne. Une petite correction ne serait pas scandaleuse. Idèr NABILI Accueil-Économie-Économie : la note de la France dégradée ? "Cela n'aurait que très peu d'influence"
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L'économie des Pays de la Loire toujours en croissance en 2022, mais ça va moins bien qu'en 2021 (Fri, 02 Jun 2023)
[unable to retrieve full-text content] ... la Banque de France et différentes directions régionales ont réuni leurs données pour dresser un état des lieux de l'économie de la région.
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CAC 40 : le défaut de paiement aux Etats-Unis évité, la Bourse soulagée - Capital.fr (Fri, 02 Jun 2023)
Soulagement général aux Etats-Unis (et sur la planète), après la fin du long feuilleton sur le relèvement du plafond de la dette. La Bourse de Paris, en hausse à l'ouverture de la séance ce vendredi 2 juin, est attentiste avant des chiffres clé sur l'emploi américain, maintenant que la menace d'un défaut de paiement des Etats-Unis est écartée. Le CAC 40 avait déjà rebondi de 0,55% hier, après les avancées positives du texte sur le plafond de la dette américaine. Après d'âpres discussions, les démocrates de Joe Biden et les républicains emmenés par Kevin McCarthy, président de la Chambre des représentants, s'étaient mis d'accord pour suspendre le plafond d'endettement public des États-Unis jusqu'en janvier 2025. Le dossier a connu dans la nuit une fin heureuse et définitive avec le vote du Congrès américain entérinant l'accord qui permet d'écarter la menace d'un défaut de paiement à quelques jours du 5 juin, date à laquelle le gouvernement fédéral se serait retrouvé à court de liquidités. Publicité Publicité À LIRE AUSSI CAC 40, Dow Jones… les 5 risques qui guettent la Bourse "Maintenant que la saga sur le plafond de la dette américaine est dans le rétroviseur, l'attention se porte sur l'état de l'économie mondiale et, plus significativement, sur les preuves de plus en plus nombreuses d'un net ralentissement de l'inflation", a estimé Michael Hewson, analyste de CMC Markets. Ce "ralentissement plus importants que prévu de l'inflation" ainsi que "la perte de vitesse de la reprise en Chine" et "des signes de faiblesse de la demande" rendent "plus délicate la prochaine étape pour les banques centrales, qui devront décider de ralentir ou de suspendre leurs hausses de taux", enclenchée pour endiguer une forte inflation, selon l'analyste. >> Achetez et vendez vos placements (Bourse, cryptomonnaies…) au bon moment grâce à Momentum, la lettre d’investissement et newsletter premium de Capital basée sur l’analyse technique, économique et financière. Et en ce moment, avec le code promo CAPITAL30J, profitez d’un mois d'essai gratuit. Publicité C'est pourquoi les investisseurs seront particulièrement attentifs à la publication vendredi des chiffres sur l'emploi américain, prévue à 14H30 (12H30 GMT), d'autant que, "ces derniers mois", "les chiffres des principaux indicateurs dépassaient régulièrement les prévisions", rappelle Michael Hewson. En outre, la France passe vendredi de nouveau sur le gril des agences de notation, après l'abaissement de sa note par Fitch le mois dernier. Cette fois-ci, c'est S&P Global qui pourrait sanctionner à son tour le gouvernement français pour sa gestion des finances et la récente crise sociale. Son verdict est attendu dans la soirée, aux alentours de 23H00. Publicité Publicité À LIRE AUSSI Plafond de la dette des Etats-Unis : quels risques pour la Bourse et l’économie ? Valeurs à suivre Casino : la garde à vue de Jean-Charles Naouri, PDG du distributeur en difficulté financière, a été levée jeudi soir, sans charges retenues à ce stade contre lui dans une enquête pour manipulation de cours et délit d'initié. Jeudi, l'action de Casino a chuté de 9,43%, à 5,05 euros, touchant un nouveau plus bas historique après l'annonce du placement en garde à vue de M. Naouri. Depuis le début de l'année, l'action Casino a dévissé de 48,31%. À LIRE AUSSI CAC 40 : la Bourse tente un rebond après l’adoption de la suspension du plafond de la dette américaine
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Agences de notation : comment fonctionnent ces thermomètres controversés de l'économie mondiale (Fri, 02 Jun 2023)
Bercy est suspendu à une suite de lettres. Vendredi 2 juin, l’agence Standard & Poor’s (S&P) doit dévoiler son évaluation de la dette publique de la France. Une annonce très attendue par le ministère de l’économie, un peu plus d’un mois après que l’agence Fitch a dégradé la note tricolore. Standard & Poor’s, Moody’s et Fitch : ces trois noms reviennent régulièrement dans l’actualité économique, assortis d’une évaluation, du bon élève (AAA) au cancre (D). Mais que recouvrent exactement ces notations ? Faut-il payer pour être noté, et combien ? Qui sont ces évaluateurs de l’économie mondiale ? Quels problèmes peuvent poser leur fonctionnement et leur modèle économique ? Qu’est-ce qu’une agence de notation ? C’est une entreprise dont l’objet est d’évaluer la santé financière d’une autre entreprise ou d’une entité publique – Etat, ville, département ou région. L’agence de notation étudie surtout la capacité à rembourser les dettes, critère qui intéresse le plus les investisseurs. Les analystes écrivent différents scénarios et calculent la probabilité que chacun d’entre eux se réalise, en se fondant sur les entrées et les sorties financières de l’entité qui est notée. Ils utilisent parfois des données fournies par l’entreprise examinée ou celles d’instituts comme Eurostat ou l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee). L’agence prend aussi en compte des paramètres plus globaux comme, pour la France, « les pressions sociales et politiques illustrées par les manifestations contre la réforme des retraites » pour reprendre les termes de la note d’avril de Fitch. In fine, l’agence convient d’un score présenté sous forme de lettres, de AAA (bonne solvabilité) à D (faillite). Moody’s s’arrête à C, avec un système de notation légèrement différent des deux autres. Qui sont les « Big Three » ? Trois entreprises de notation, toutes américaines, se partagent l’essentiel du marché au niveau mondial : Standard & Poor’s, Moody’s et Fitch. En 2022, les « Big Three », comme elles sont surnommées, détenaient 93 % des parts du marché de l’Union européenne. Et, malgré la recommandation de l’Autorité européenne des marchés financiers de favoriser l’une des dix-sept autres agences accréditées minoritaires, ces trois mastodontes continuent de régner sur les notations. Les entités publiques françaises ayant commandé des notations financières depuis 2017 n’ont d’ailleurs pas suivi cette recommandation et ont toutes recouru à l’un des trois géants. L’un des « Big Three », Fitch, a eu jusqu’en 2018 des capitaux français. Alors détenu par Fimalac, propriété du milliardaire Marc Ladreit de Lacharrière, il a finalement été cédé au groupe de médias américain Hearst Corporation. Ses deux concurrents appartiennent à deux groupes spécialisés dans l’information économique, S&P Global et le conglomérat Moody’s Corporation, possédé en partie par le milliardaire Warren Buffett. Ces deux entreprises étant cotées en Bourse, elles ont l’obligation de détailler leurs résultats financiers : depuis dix ans, elles ont plus que doublé leur chiffre d’affaires en dépit d’un nombre plus faible de notations réalisées. Quelles sont les conséquences d’une dégradation ? Quand une agence attribue une note en baisse à une entité, on dit qu’elle dégrade la notation. Par ricochet, elle dégrade aussi ses conditions d’emprunt ; comme il existe peu de repères objectifs sur les marchés financiers, cette note, même si elle n’est qu’indicative, va les influencer très fortement – elle est même obligatoire dans la gestion de grands comptes. Un spécialiste de BNP Paribas confiait lors d’une enquête au Sénat, en 2012 : « Tous les clients professionnels, du fonds de pension nordique à la banque centrale asiatique, qui ont des années de réserves devant eux, ont fixé leurs règles de gestion en fonction du rating [notation] : pas de limite pour le triple A, limite pour le double A, pas plus de 5 % pour le A, interdiction ensuite. » Chaque évolution de note est guettée par les différents acteurs, car cela détermine si – et combien – un Etat, une collectivité ou une entreprise peut emprunter auprès des investisseurs, et à quel taux. Par exemple, en 2009, quand les agences de notation ont brutalement dégradé les notes des crédits hypothécaires à risque (subprimes), leur valeur a fondu sur les marchés et plusieurs fonds d’investissement ont mis la clé sous la porte. La crise des dettes européennes, lors de laquelle une grande partie des pays du sud de l’Europe a été reléguée dans des catégories à haut risque, illustre parfaitement ce phénomène, comme le détaillait en 2012 le gouverneur de la Banque de France, Christian Noyer : « Il est très clairement apparu en Europe au cours de l’année 2011 que les prophéties concernant la soutenabilité de la dette pouvaient être autoréalisatrices. Elles poussent à la hausse les primes de risque et les taux d’intérêt, ce qui nécessite de dégager des excédents primaires plus importants et complique l’atteinte de l’équilibre budgétaire. » Comment gagnent-elles de l’argent ? Depuis les années 1970, les agences de notation ont changé de modèle économique ; elles étaient auparavant payées par les utilisateurs finaux de leurs notes, en particulier les banques, qui cherchaient à savoir où placer leur argent en lieu sûr. Désormais, elles sont rémunérées par l’entité, publique ou privée, qu’elles évaluent : leur client est leur objet d’étude. Seules certaines notations sont gratuites, celles des pays les plus riches, car elles concernent des acteurs indispensables pour établir une référence. On parle alors de notations « non sollicitées », explique l’Agence France Trésor, qui gère la dette française, notée gratuitement. En parallèle de ces notations souveraines, d’autres entités publiques peuvent demander à être notées afin de lever ensuite des capitaux sur le marché de la dette : régions, départements, villes, hôpitaux… Selon son dernier contrat, la Ville de Paris a ainsi budgété près d’un million d’euros sur quatre ans pour sa notation et « le suivi de [sa] qualité de crédit ». Le 9 mai, conséquence de la dégradation de la note française, elle a vu avec onze autres collectivités territoriales sa note abaissée à AA −. Les entreprises, elles, sont toujours plus nombreuses à solliciter une notation (+ 20 % en dix ans). Les agences sont très frileuses quand il s’agit de donner leurs tarifs, mais selon plusieurs sources, une agence touche plusieurs dizaines de milliers d’euros pour noter une PME, et jusqu’à un million d’euros pour une banque importante ou une grande maison d’assurance. En revanche, le segment prospère au début des années 2000 des produits de spéculation sophistiqués comme les subprimes s’est très nettement tassé à la suite de la crise financière de 2009 provoquée par l’explosion de la bulle immobilière américaine. Comment les conflits d’intérêts sont-ils prévenus ? Le nouveau modèle économique fait peser sur les agences le soupçon du conflit d’intérêts. En effet, les agences peuvent être tentées d’adoucir une note pour s’assurer que l’entreprise notée, leur client, sera satisfaite. Dans un courriel, obtenu par une commission d’enquête sénatoriale américaine en marge de la crise de 2009, une dirigeante de Standard & Poor’s évoquait la possibilité de changer les critères de notation pour ne pas perdre certains clients, qui pourraient se tourner vers la concurrence s’ils étaient mécontents de leur note. Aujourd’hui, les agences assurent qu’il existe une étanchéité totale entre leur département commercial et celui des analyses. L’Europe ne s’est penchée sur la question du contrôle de ces acteurs controversés de la finance qu’après la crise de 2009. L’Autorité européenne des marchés financiers, auprès de laquelle les agences doivent être accréditées, peut désormais diligenter des enquêtes si des infractions potentielles sont identifiées. Dans le pire des cas, les agences peuvent même perdre leur accréditation. En 2019, Fitch a été sanctionné d’une amende de plus de 5 millions d’euros pour ne pas avoir respecté la législation sur la prévention des conflits d’intérêts, en notant le groupe Casino, dont M. Ladreit de Lacharrière était administrateur à une époque où il possédait encore l’agence à travers sa holding. En 2021, c’est Moody’s qui reçoit une amende totale de 3,7 millions d’euros (partagée entre ses cinq branches européennes) pour avoir noté plusieurs entités où son actionnaire Berkshire Hathaway avait des parts. et
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Industrie européenne de défense : « On peut craindre un grand gâchis d'argent » (Fri, 02 Jun 2023)
Le retour de la guerre sur notre continent redonne la priorité aux politiques militaires. Partout, les budgets de défense sont en hausse. Les dépenses militaires des 27 Etats membres de l’Union européenne (UE) ont ainsi atteint 250 milliards d’euros en 2022, dépassant en termes réels les pics constatés à la fin de la guerre froide. En France, les crédits de la prochaine loi de programmation militaire 2024-2030 passent à 413 milliards d’euros, soit en moyenne 10 milliards de plus par an. Par son soutien à l’effort de guerre de l’Ukraine, l’UE a de surcroît enfin acquis une dimension militaire. Grâce à la mobilisation des fonds de la Facilité européenne pour la paix et aux instruments du renforcement de l’industrie européenne de défense au moyen d’acquisitions conjointes et du Fonds européen de défense (FEDef), il a été possible de financer la livraison d’armes à l’Ukraine et de contribuer à la reconstitution des stocks militaires des Etats de l’Union. Néanmoins, cette réactivité traduit plus une fébrilité inquiète que des choix réfléchis. La priorité affichée en faveur de la défense masque en réalité l’absence de définition collective des priorités. Chacun agit désormais plus que jamais en ordre dispersé, sans concertation préalable ni orientation conjointe en matière d’armement. Les Polonais achètent à la Corée du Sud et aux Etats-Unis des chars d’occasion par centaines ; les Allemands planifient un bouclier antimissile, l’European Skyshield, à base de Patriot PAC-3 et d’Arrow 3 développés par les Etats-Unis et Israël ; les Français tentent de sauver le programme Système de combat aérien du futur (SCAF), sur lequel repose l’avenir de l’aéronautique militaire européenne, face à l’entreprise américaine Lockheed Martin. Malgré des dépenses militaires globales supérieures à celles de la Chine, les Européens (Royaume-Uni inclus) risquent de compromettre deux objectifs, l’un militaire, l’autre industriel. Faute d’une programmation coordonnée, il est impossible de rationaliser des panoplies militaires européennes disparates. Sans programmes communs structurants, l’avenir de l’industrie européenne de défense est tout sauf assuré. On peut donc craindre un grand gâchis d’argent, à commencer par le renchérissement des coûts générés par des achats sur étagère simultanés et sans commandes groupées. Défense commune contrariée Malgré une analyse de la menace globalement partagée, à en juger par les documents de référence (Concept stratégique de l’OTAN ou « boussole européenne »), les options présidant aux politiques de défense des Etats européens divergent fortement. C’est en particulier le cas pour les principales puissances militaires. Dans la même situation mais continuant à faire cavaliers seuls, le Royaume-Uni et la France sont tiraillés par trop de prétentions. Le projet de « revenir à l’est de Suez » exposé dans l’Integrated Review britannique apparaît ainsi peu crédible, alors que les ambitions militaires françaises en Indo-Pacifique restent mal incarnées. L’European Skyshield allemand pose un double problème d’articulation avec les défenses antimissiles dans l’OTAN et les dissuasions nucléaires britannique et française en plein renouvellement. La Pologne avec son armée de garde face à l’est semble tourner le dos à toute autre préoccupation. Il vous reste 49.6% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.
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Exposition Paris : « Toutes les choses qui m'attirent sont sur le point de disparaître ». Tacita ... (Fri, 02 Jun 2023)
Souvent la géographie rejoint la biographie, les pays visités dessinant un portrait en creux du voyageur. L’artiste britannique Tacita Dean, qui vit entre Los Angeles et Berlin, s’ancre à Paris pour quelques mois, créant de toutes pièces un pavillon circulaire au sein de la rotonde de la Bourse de Commerce. Discrète, l’artiste dont le prénom signifie « la silencieuse » s’y expose et se révèle à travers son dernier film en diptyque, Geography Biography. « Ce film en 35 mm a été tourné en Alaska, à Los Angeles, à Paris. C’était une façon d’élaborer une sorte d’univers global. Pour moi, l’autobiographie est nouvelle. J’ai souvent pensé à la manière de réaliser un autoportrait dans un film », confie l’artiste née en 1965 à Canterbury.   À lire aussi : Entre le temps et la mémoire De façon originale, elle a incrusté des fragments de ses archives filmées dans les plans fixes de cartes postales de sa collection : rushes de ses films 8 mm et Super 8 tournés à ses débuts d’artiste, scènes coupées de ses films 16 mm, voyages autour du monde, du Japon à la Sierra Leone, scènes de sa vie familiale, extraits d’entretiens, etc. Elle reprend ainsi une technique de cinéma expérimental développée lors de son installation Film (2011) à la Tate Modern de Londres, qui consiste à masquer partiellement l’obturateur avec des découpages, puis à projeter d’autres images dans ces vides. Tacita Dean, Film, 2011, à la Tate de Londres, film 35 mm, 10 min. 42 s., extrait © Marcus Leith et Andrew Dunkley Tacita Dean, Film, 2011, à la Tate de Londres, film 35 mm, 10 min. 42 s., extrait © Marcus Leith et Andrew Dunkley Au centre du cylindre en béton inséré par l’architecte Tadao Ando dans la Bourse de Commerce, à Paris, le film Geography Biography projeté dans le pavillon ocre rouge de Tacita Dean donne les clés de son univers. En prise avec les notions de temps et de mémoire, l’artiste britannique développe depuis le début des années 1990 une œuvre singulière qui se déploie à travers des médiums aussi variés que le film, la photographie, l’installation sonore, le dessin, la gravure et le collage. Elle montre un attachement viscéral au film analogique, aussi bien pour le cinéma que pour la photographie (photo et photogravure à la gélatine argentique), en lien avec la conscience aiguë du temps qui nourrit son travail. Tacita Dean à la Bourse de Commerce de Paris ©Florent Michel Pavillon de l’exposition Tacita Dean à la Bourse de Commerce de Paris ©Florent Michel Avec le réalisateur britannique Christopher Nolan, elle se bat depuis 2015 pour la préservation des films photochimiques et a déposé tous ses négatifs originaux à l’Academy Film Archive, à Los Angeles. Pour elle, l’analogique est un mode de résistance au numérique, qui ne crée pas « la moindre poésie ; il ne respire ni ne tremble, seulement ordonne notre société, la corrige et ce, sans laisser la moindre trace ». « Dans le silence numérique, il y a pour moi quelque chose de mort. J’aime le temps qu’on peut entendre passer ; le silence plein de craquements de la bande magnétique une fois qu’elle s’est tue, ou le bruit sur un disque », consigne-t-elle dans Écrits choisis, 1992-2011. Archives fugitives Loin d’être nostalgique, Tacita Dean s’attache à rendre palpable ce qui est évanescent. Collectionneuse de merveilles cosmiques, elle filme en 16 mm des éclipses totales de soleil, de la péninsule de Penwith en Cornouailles au parc de Yellowstone dans le Wyoming (Banewl, 1999, Antigone, 2017), un rayon vert jaillissant d’un soleil couchant à Madagascar (The Green Ray, 2001) ou un mirage optique dans l’Utah (Fata Morgana, 2022). « Toutes les choses qui m’attirent sont sur le point de disparaître : le soleil avant l’éclipse, les usines désuètes, les hommes âgés, le soleil couchant, le ” feu lent ” des chrysanthèmes ” tard dans la journée, dans l’année “, ” un rouge si sombre qu’il brille et s’éteint “», dit-elle en citant un poème de Michael Hamburger. L’artiste et auteure s’est aussi attachée à réaliser des portraits filmés de grands noms de la création : l’artiste de l’Arte Povera Mario Merz à San Gimignano en 2002, le chorégraphe Merce Cunningham à New York en 2007, le peintre David Hockney à Los Angeles en 2016. Autant d’« archives fugitives » qui tentent de capter « la vitalité des choses à un moment précis » pour constituer « un document pour le futur », explique-t-elle. Portrait de Tacita Dean lors du vernissage à la Bourse de Commerce © Bourse de Commerce Portrait de Tacita Dean lors du vernissage à la Bourse de Commerce © Bourse de Commerce À l’égal de ces « trésors humains », elle admire les arbres millénaires, comme le plus vieux cerisier de l’archipel nippon, vieux de mille huit cents ans, Jindai Zakura, qu’elle a photographié avant de dessiner au crayon de couleur sur le papier gélatino-argentique (Small Sakura Study (Jindai I), 2022). Exposé dans une galerie de la Bourse de Commerce, il s’inscrit dans une longue généalogie d’arbres au sein de l’œuvre de l’artiste, depuis les anciens baobabs de Madagascar jusqu’au chêne géant de Fredville dans le Kent. « J’ai ensuite peint à la main autour de chaque branche avec un petit pinceau de gouache blanche, me réjouissant de ma proximité avec les branches les plus minuscules et les plus inaccessibles de ces puissants arbres », se souvient-elle. Un Paradis abstrait En 2021, elle a aussi capturé au moyen d’une chambre photographique 8 x 10 des jacarandas à Los Angeles – des arbres dont le feuillage vire au violet vif à l’arrivée du printemps – et a inversé négatif et positif, les transformant en vert irréel avant de recouvrir au crayon de couleur blanc la zone entourant l’arbre. Ces tirages photos monumentaux montés sur papier (Purgatory, 2021) représentent le Purgatoire dans le ballet The Dante Project, dont elle a conçu les décors et les costumes pour le Royal Opera House à Londres en 2021 et pour l’Opéra de Paris aujourd’hui. À partir de La Divine Comédie de Dante Alighieri, le ballet retrace en trois actes la traversée des trois royaumes des morts : l’Enfer, le Purgatoire et le Paradis. Utilisant un médium différent (le dessin, la photographie et le film) pour chaque acte, Tacita Dean représente l’Enfer à l’aide d’un dessin à la craie sur un tableau noir long de douze mètres dépeignant une chaîne de montagnes inversée (Inferno, 2019). Paradise (2021), film 35 mm entièrement abstrait en format panoramique CinemaScope, s’inspire quant à lui des motifs circulaires et planétaires décrits par Dante dans le Paradis, avec des couleurs intenses empruntées à la palette des aquarelles de William Blake. Vue in situ à la galerie Marian Goodman, du 25 mai au 23 juillet 2022, Paris © Rebacca Fanuele / avec l'autorisation de l'artiste, Frith Street Gallery, London and Marian Goodman Gallery New York / Paris  Vue in situ à la galerie Marian Goodman, du 25 mai au 23 juillet 2022, Paris © Rebacca Fanuele / avec l’autorisation de l’artiste, Frith Street Gallery, London and Marian Goodman Gallery New York / Paris On retrouvera en écho à l’Inferno de Tacita Dean un dessin monumental à la craie sur tableau noir : The Wreck of Hope (L’Épave de l’Espoir). Un immense glacier à l’exécution virtuose inspiré par La Mer de glace de Caspar David Friedrich, qui semble évoquer l’inexorable fonte des glaces. L’œuvre est emblématique du thème choisi par la commissaire et directrice générale de la Collection Pinault, Emma Lavigne, pour sa dernière « saison » : « Avant l’Orage ». « L’orage [qui] n’est rien d’autre que le chant de la vie », selon le philosophe Emanuele Coccia. Tacita Dean, Foreign Policy, 2016, craie sur tableau noir, 244 x 244 cm  © avec l'autorisation de l'artiste, Frith Street Gallery, London and Marian Goodman Gallery New York / Paris Tacita Dean, Foreign Policy, 2016, craie sur tableau noir, 244 x 244 cm  © avec l’autorisation de l’artiste, Frith Street Gallery, London and Marian Goodman Gallery New York / Paris Le nouvel accrochage de la Collection Pinault « Avant l’orage » 2, rue de Viarmes, 75001 Paris Du 8 février au 11 septembre « The Dante Project » Ballet d’après La Divine Comédie de Dante Alighieri, musique Thomas Adès, chorégraphie Wayne Mc Gregor, décors et costumes Tacita Dean, Au Palais Garnier Place de l’Opéra, 75009 Paris Du 29 avril au 31 mai Teaser de l'exposition Tacita Dean Envie de poursuivre
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