planète énergie actualité énergie
NRJ
NRJ
NRJ
NRJ
nos éditions nos flux rss
Alimentez vos appareils n'importe où avec ce panneau solaire nomade en promotion (sam., 03 juin 2023)
Vous avez prévu de partir en road trip ou de séjourner en pleine nature durant vos vacances d’été ? Ne manquez pas l’offre de Cdiscount sur le panneau solaire portable EcoFlow. D’une puissance de 110W, cet accessoire écologique et économique vous permettra de capter l’énergie solaire afin de la transformer en électricité. Pliable, le panneau solaire EcoFlow pourra vous accompagner sans encombre dans tous vos déplacements. Vous pourrez également l’accrocher à votre sac à dos à l’aide d’un mousqueton grâce à ses œillets. Lorsqu’il est replié, ce panneau solaire de 4 kg mesure seulement 42×48×2,5 cm. Une fois déplié, vous disposerez d’une surface de captation d’environ 178,5×42 cm. Un câble de charge solaire vers XT60 est fourni avec cet article. Comptez 279 euros au lieu de 332,81 euros pour vous offrir le panneau solaire nomade 110W du fabricant EcoFlow en promotion chez Cdiscount. Livré gratuitement par Cdiscount, le panneau solaire EcoFlow fait partie des articles compatibles avec le service de livraison express sans frais réservé aux membres Cdiscount à Volonté. En vacances, à la plage, au cœur de la montagne, en voiture… Où que vous soyez, ce panneau solaire saura résister à de grands écarts de température, allant de −20°C à 85°C. À modules en silicium monocristallin, le panneau solaire portable EcoFlow répond à la norme d’étanchéité IP68. Bien qu’il soit léger et compact, ce dispositif de captation d’énergie solaire possède un taux de conversion de 23%. Si vous avez le moindre souci avec votre achat, vous pourrez compter sur une garantie de 2 ans. Cdiscount propose également deux garanties en option pour plus de sérénité : Panne + Reprise de 3 ans et Panne + Casse de 4 ans. Les meilleures offres chez Cdiscount : Offre à durée limitée et dans la limite des stocks disponibles. Voir conditions sur le site Cdiscount
>> Lire la suite

Photovoltaïque : où en sont les projets de centrales au sol en Haute-Vienne ? - Limoges (87000) (Sat, 03 Jun 2023)
Une surface de six hectares, 35 rangées de 9.000 panneaux solaires au sol et une puissance de 5 mégawatts-crête : à Mailhac-sur-Benaize, au nord de la Haute-Vienne, le chantier de la centrale photovoltaïque, porté par EDF Renouvelables, sera terminé cet été.
>> Lire la suite

Le Japon va tenter de récupérer l'énergie solaire depuis l'Espace en 2025 - 24matins.fr (Sat, 03 Jun 2023)
Le Japon va tenter de récupérer l'énergie solaire depuis l'Espace en 2025. Le projet a de quoi faire rêver. Le Japon et la JAXA, l’agence spatiale nationale, ont déjà passé plusieurs décennies à essayer d’envoyer l’énergie solaire spatiale sur la Terre. En 2015, le pays du Soleil Levant faisait une avancée importante lorsque les scientifiques de la JAXA parvenaient à diffuser 1,8 kW de puissance, soit suffisamment d’énergie pour alimenter une bouilloire électrique, à plus de 50 mètres d’un récepteur sans fil. Aujourd’hui, le Japon a franchi un pas supplémentaire vers la concrétisation de ce projet. Le Japon va tenter de récupérer l’énergie solaire depuis l’Espace en 2025 Nikkei rapporte en effet qu’un partenariat japonais public-privé va tenter d’envoyer de l’énergie solaire depuis l’Espace vers la Terre dès 2025. Le projet, mené par Naoki Shinohara, un professeur de l’Université de Kyoto qui travaille sur l’énergie solaire spatiale depuis 2009, aura pour mission de déployer une série de petits satellites en orbite. Ceux-ci tenteront alors d’envoyer l’énergie solaire récoltée dans l’Espace vers des stations réceptrices sur Terre situées à des centaines de kilomètres. Le projet a de quoi faire rêver Utiliser des panneaux solaires orbitaux et des micro-ondes pour envoyer de l’énergie vers la Terre est une solution qui a été proposée pour la première fois en 1968. Depuis, un certain nombre de pays, dont la Chine et les États-Unis, ont passé du temps et investi de l’argent à la poursuite de cet objectif. La technologie est attrayante dans la mesure où les panneaux solaires orbitaux représentent une source d’énergie renouvelable potentiellement illimitée. Dans l’Espace, les panneaux solaires peuvent collecter de l’énergie quelque soit l’heure du jour ou de la nuit et en utilisant les micro-ondes pour diffuser l’énergie produite, les nuages ne viennent pas perturber la transmission. Ceci étant dit, même si le Japon parvient à déployer des panneaux solaires orbitaux, la technologie serait encore loin d’être une réalité. En effet, produire un réseau capable de générer 1 GW de puissance – soit environ la production d’un réacteur nucléaire – coûterait environ 7 milliards de dollars avec les technologies actuelles. En savoir plus
>> Lire la suite

Japon: relance du nucléaire - Le français facile avec RFI (Sat, 03 Jun 2023)
On va parler à présent de l'énergie nucléaire au Japon. Le Parlement japonais vient de donner son feu vert, son accord pour augmenter la durée de vie des centrales nucléaires dans le pays. Jusqu'à présent, la durée d'exploitation des centrales nucléaires était de 40 années. Désormais, elles pourront fonctionner 60 ans. Une décision qui divise les Japonais. Certains Japonais sont traumatisés par l'accident de la centrale nucléaire de Fukushima. C'était il y a douze ans. Reportage RFI à Tokyo, Bruno Duval. « Non au nucléaire. Ne votez pas ce projet de loi. » Tout à l'heure, c'est ce que ces manifestants ont scandé devant le Parlement. Pour ou contre le nucléaire, non loin de la manifestation, les avis de ces passants divergent. « Davantage de nucléaire, ça fait des factures d'électricité moins cher, paraît-il. Très bien ! » « Multiplier les centrales dans un pays qui subit tellement de tremblements de terre, et après ce qu'on a vécu à Fukushima, je ne suis pas certaine que ce soit très rassurant. » « Sur un tel sujet, une loi votée en catimini, ça ne va pas. Il faudrait un référendum. » « Le nucléaire est une énergie propre, contrairement à nos centrales thermiques au charbon qui sont désastreuses pour la planète. Redémarrer des réacteurs nous permettra donc de mieux lutter contre le réchauffement climatique. » Une courte majorité de sondés, 51 à 53% approuvent la relance du nucléaire. Mais beaucoup plus de Japonais, 60 à 70% trouvent qu'il faudrait plutôt privilégier les énergies renouvelables, l'éolien ou le photovoltaïque par exemple. Autant de secteurs où le Japon est très en retard par rapport aux autres grands pays industrialisés. Bruno Duval, Tokyo, RFI.
>> Lire la suite

La sobriété énergétique, ce concept politique français encore incompris en Europe (Sat, 03 Jun 2023)
La France a fait de la sobriété énergétique un pilier de sa stratégie de décarbonation. À Bruxelles et dans les autres capitales européennes, aucun programme de ce type n’est aussi structuré. En octobre dernier, afin de répondre aux craintes de l’hiver marqué par une pénurie de gaz russe et l’indisponibilité d’une partie du parc nucléaire, le gouvernement français avait présenté un plan de sobriété énergétique. Objectif : réduire de 10 % la consommation énergétique d’ici à fin 2024. Il s’agissait d’une « première marche vers l’objectif de réduction de 40 % de la consommation d’énergie finale d’ici à 2050 » par rapport à 2022, a déclaré la ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, lors d’une audition au Sénat le 24 mai dernier. C’était aussi un pas important dans la réalisation des objectifs européens de baisse de la consommation énergétique d’ici à 2030 de 11,7 %, tels qu’inscrit dans la directive sur l’efficacité énergétique, a-t-elle ajouté.  Selon la directive sur l’efficacité énergétique, l’économie d’énergie est « la quantité d’énergie économisée, déterminée en mesurant et/ou en estimant la consommation avant et après la mise en œuvre d’une mesure visant à améliorer l’efficacité énergétique ». Est-ce donc à dire que la sobriété énergétique fait également partie des mesures d’efficacité énergétique ? Selon le GIEC, la sobriété se définit comme le fait d’ « éviter dès le départ la demande en énergie, en matériaux, en terres, en eau, tout en assurant le bien-être de tous ».  À l’inverse, l’efficacité énergétique consiste à réduire la consommation d’énergie pour un bien ou un service donné. Les deux concepts concourent donc au même objectif de réduction de la consommation d’énergie. Il y a, en revanche, une différence fondamentale d’approche dans les modes de consommation. Quand l’efficacité consiste à remplacer une voiture thermique par une voiture électrique, la sobriété consiste à prendre le vélo, expliquent les experts de l’Institut Jacques Delors.  Le mot de sobriété énergétique ne connait pas de véritable traduction littérale dans les textes européens. Même si elle n’en fait pas mention explicitement, la Commission européenne défend auprès d’EURACTIV France l’intégration du concept dans les politiques européennes. Notamment parce que l’UE soutient les mesures que peuvent prendre les États membres en matière d’isolation des bâtiments et de meilleure gestion des températures en été et en hiver par exemple. La Commission rappelle également qu’elle a pris des mesures l’hiver dernier pour réduire la consommation d’énergie en Europe. L’exécutif européen avait en effet prévu des objectifs contraignants et incitatifs de réduction de la demande en gaz et en électricité pour faire face à la pénurie de gaz russe. En revanche, ceux-ci n’étaient que provisoires et ne fixaient pas de mesures précises pour atteindre ces objectifs.  Question de temporalité ou de structuration À Berlin, l’approche est la même qu’à Bruxelles. En avril dernier, l’Allemagne a en effet entériné une loi sur l’efficacité énergétique avec des objectifs de réduction de la consommation d’énergie. Face à la crise du gaz l’hiver dernier, le gouvernement allemand a également pris des mesures de réduction de la consommation d’énergie temporaires. Il s’agissait donc de « sobriété de court terme, de réponse à la crise, qui ne résulte pas d’un changement d’approche structurelle, juridique et économique de la baisse de la consommation énergétique », explique à EURACTIV France un fonctionnaire du ministère de l’Économie et du Climat allemand.  Plutôt que de simples mesures de réduction de la consommation d’énergie, la sobriété serait donc une approche accompagnée et structurelle de la baisse de la consommation d’énergie ? Le cabinet de la ministre de l’Énergie française présente en effet la sobriété à la française comme une « méthode » singulière. « Nous avons effectué un travail descendant, en demandant à chaque partie prenante (administration publique, entreprise, société civile) de faire le bilan de leur consommation et de la faire remonter au gouvernement, plutôt que de définir directement des mesures qui se calquent à tout le monde arbitrairement », a-t-il expliqué à EURACTIV France. Cette singularité résulte, en partie, de la consécration de la sobriété comme l’un des trois piliers énoncés par le président de la République, Emmanuel Macron, pour atteindre la neutralité carbone en 2050, avec le développement du nucléaire et des énergies renouvelables. Sous cet angle, les autres États membres de l’UE « n’ont pas forcément porté la vision qui consiste à dire que la sobriété est une brique incontournable de la transition énergétique », a expliqué Mme Pannier-Runacher, lors de son audition.  « S’interroger collectivement sur le modèle de consommation parait plus discutable », a-t-elle dit.  Leadership français Sur cette base, la France dispose d’une « forme de leadership politique, avec un niveau d’appropriation technico-administratif du concept de sobriété que je n’ai pas encore vu dans d’autres pays de l’UE », explique à EURACTIV France Thomas Pellerin-Carlin, chercheur en politique énergétique européenne à l’Institut de l’économie pour le climat. En outre, pour construire une sobriété structurelle, la France se base sur des scénarios pour l’avenir énergétique qui prennent en compte la baisse de consommation d’énergie. Or, il n’existe pas de tels travaux au niveau européen. « Je l’ai vu au sein de la direction générale au transport de la Commission européenne qui, dans ses travaux (2018) sur les scénarios climatiques à horizon 2050, n’a pas prévu de scénario prenant en compte une baisse du nombre de kilomètres parcouru par un citoyen européen », illustre M. Pellerin-Carlin. Aujourd’hui encore, « la sobriété comme levier pour la lutte contre le réchauffement climatique est un concept émergent. Beaucoup de travaux de recherche visent à informer le décideur européen à ce sujet », ajoute M. Pellerin-Carlin. C’est ainsi le cas du projet FULFILL, financé par l’UE et en cours de développement. Le projet vise à informer les décideurs européens sur la sobriété et les leviers de mise en place. Dès lors, Mme Pannier-Runacher ne perd pas espoir : « il y a un intérêt de la Commission européenne », a-t-elle avancé, même si, pour l’heure, la sobriété « n’est pas […] un élément incontournable » des politiques européennes.  En conséquence, comme pour l’hiver dernier, des mesures temporaires de sobriété devrait être « le plus probable » au niveau européen pour l’hiver à venir, avance M. Pellerin-Carlin.  Le cabinet de Mme Pannier-Runacher prévient toutefois : « sur le long terme, nous n’atteindrons pas nos objectifs de réduction de la consommation énergétique en nous reposant uniquement sur l’efficacité énergétique ». [Édité par Frédéric Simon]
>> Lire la suite

L'énergie thermique stockée par les masses terrestres a considérablement augmenté (Sat, 03 Jun 2023)
Les effets du changement climatique sont nombreux. Le plus connu est peut-être le réchauffement climatique, qui est causé par l’accumulation de chaleur dans diverses parties du système terrestre, telles que l’atmosphère, l’océan, la cryosphère et la terre. 89% de cette chaleur excédentaire est stockée dans les océans, le reste dans la glace et les glaciers, l’atmosphère et les masses terrestres (y compris les masses d’eau intérieures). Une équipe de recherche internationale dirigée par le Centre Helmholtz pour la recherche environnementale (UFZ) a maintenant étudié la quantité de chaleur stockée sur terre, montrant la répartition de la chaleur terrestre entre le sol continental, les sols de pergélisol et les masses d’eau intérieures. Les calculs, publiés dans Dynamique du système terrestremontrent que plus de 20 fois plus de chaleur y a été stockée depuis les années 1960, la plus forte augmentation étant dans le sol. L’augmentation des gaz à effet de serre anthropiques dans l’atmosphère empêche l’émission de chaleur dans l’espace. En conséquence, la terre absorbe constamment plus de chaleur par rayonnement solaire qu’elle ne peut en restituer par rayonnement thermique. Des études antérieures montrent où cette énergie supplémentaire est stockée : principalement dans les océans (89 %), mais aussi dans les masses terrestres des continents (5 à 6 %), dans la glace et les glaciers (4 %) et dans l’atmosphère (1 à 6 %). 2 pour cent). Cependant, cette connaissance est incomplète : par exemple, on ne savait pas exactement comment cette chaleur supplémentaire était distribuée dans les masses continentales. L’équipe de recherche, dirigée par l’UFZ et avec la participation de scientifiques de l’Institut Alfred Wegener (Centre Helmholtz pour la recherche polaire et marine (AWI)), de la Vrije Universiteit Brussel et d’autres centres de recherche, a pu quantifier plus précisément la quantité de chaleur été stockées dans les masses continentales entre 1960 et 2020. Résultat : les masses continentales ont absorbé un total de 23,8 x 1021 Joules de chaleur entre 1960 et 2020. A titre de comparaison : Cela correspond à environ 1800 fois la consommation électrique de l’Allemagne sur la même période. La majeure partie de cette chaleur, environ 90 %, est stockée jusqu’à 300 mètres de profondeur dans la terre. 9 % de l’énergie est utilisée pour dégeler le pergélisol dans l’Arctique et 0,7 % est stockée dans des plans d’eau intérieurs tels que des lacs et des réservoirs. “Bien que les masses d’eau intérieures et le pergélisol stockent moins de chaleur que le sol, ils doivent être surveillés en permanence car l’énergie supplémentaire dans ces sous-systèmes provoque des changements importants dans les écosystèmes”, explique Francisco José Cuesta-Valero, chercheur à l’UFZ et auteur principal de l’étude. Les scientifiques ont également démontré que la quantité de chaleur emmagasinée dans le sol, dans le pergélisol et dans les lacs n’a cessé d’augmenter depuis les années 1960. Par exemple, en comparant les deux décennies de 1960-1970 et de 2010-2020, cette quantité a été multipliée par près de 20 passant de 1,007 à 18,83 x 1021 Joules dans le sol, de 0,058 à 2,0 x 1021 Joules dans les régions de pergélisol et de -0,02 à 0,17 x 1021 Joules dans les masses d’eau intérieures. Les chercheurs ont utilisé plus de 1 000 profils de température dans le monde pour calculer les quantités de chaleur stockées jusqu’à 300 mètres de profondeur. Ils ont utilisé des modèles pour estimer le stockage thermique dans le pergélisol et les plans d’eau intérieurs. Par exemple, ils ont combiné des modèles de lacs globaux, des modèles hydrologiques et des modèles de systèmes terrestres pour modéliser les eaux. Ils ont estimé le stockage thermique dans le pergélisol avec un modèle de pergélisol qui tient compte de diverses distributions plausibles de la glace de sol dans l’Arctique. “L’utilisation de modèles nous a permis de compenser le manque d’observations dans de nombreux lacs et dans l’Arctique et de mieux estimer les incertitudes dues au nombre limité d’observations”, explique Francisco José Cuesta-Valero. La quantification de cette énergie thermique est importante car son augmentation est associée à des processus qui peuvent modifier les écosystèmes et peuvent ainsi avoir des conséquences pour la société. Cela s’applique, par exemple, au sol gelé en permanence dans l’Arctique. “Bien que la quantité de chaleur stockée dans le pergélisol ne représente que 9% du stockage de chaleur continental, l’augmentation de ces dernières années favorise davantage la libération de gaz à effet de serre tels que le dioxyde de carbone et le méthane en raison du dégel du pergélisol”, explique Francisco José Cuesta- Valéro. Si l’énergie thermique stockée dans le sol augmente, la surface de la terre s’échauffe, mettant ainsi en péril la stabilité du réservoir de carbone dans le sol, par exemple. En zone agricole, le réchauffement de surface associé pourrait constituer un risque pour les récoltes et donc la sécurité alimentaire de la population. Dans les masses d’eau intérieures, le changement d’état thermique pourrait affecter la dynamique des écosystèmes : la qualité de l’eau se dégrade, le cycle du carbone est perturbé ; les efflorescences algales augmentent et, à leur tour, affectent la concentration d’oxygène et la productivité primaire, affectant ainsi la production halieutique. Par conséquent, le co-auteur, le professeur Dr. Jian Peng, chef du département de télédétection de l’UFZ, résume : “Il est important de quantifier et de surveiller plus précisément la quantité de chaleur supplémentaire absorbée par les masses terrestres continentales. Il s’agit d’une mesure clé pour comprendre comment les changements dans les processus naturels résultant du stockage de la chaleur affecteront les humains et la nature à l’avenir.”
>> Lire la suite

Boulangerie solaire, désertion, jardiner sans se fatiguer... À lire ce printemps - Reporterre (Sat, 03 Jun 2023)
LIVRES • La boulangerie solaire Peut-être en aviez-vous déjà entendu parler sur Reporterre. Il y a quatre ans, Arnaud Crétot créait NeoLoco, la première boulangerie solaire d’Europe. Une entreprise « post-capitaliste » unique qui parvient, grâce à ses 3 salariés et aux 57 miroirs de son four solaire, à cuire chaque semaine plusieurs centaines de kilos de pain sans électricité. L’ancien ingénieur a tiré de cette expérimentation un livre, dans lequel il relate la genèse de ce projet et détaille son fonctionnement actuel. La dernière partie de cet ouvrage réjouissant soulève une question passionnante : comment appliquer ce modèle à d’autres secteurs (comme le textile ou la chimie) et fonctionner, à grande échelle, avec le seul concours des énergies intermittentes ? Réduction de nos besoins, modification de nos habitudes culturelles, réorganisation des transports et du travail… Prendre un virage vers l’énergie solaire est « à notre portée », assure l’ingénieur. Et promet un futur lumineux. La boulangerie solaire — Un exemple pour un futur radieux, d’Arnaud Crétot, aux éditions Terre vivante, mars 2023, 96 p., 10 euros. • Jardiner sans se fatiguer « Comment avons-nous, en France, pu passer à côté de Ruth Stout ? » s’interroge Didier Helmstetter dans la préface de ce livre, best-seller américain traduit pour la 1ʳᵉ fois en français. Cet Alsacien, ingénieur agronome, est connu pour avoir publié Le Potager du paresseux, un ouvrage dans lequel il expose sa méthode de jardinage : cultiver sous une épaisse couche de foin. Il se croyait un peu l’inventeur de cette technique permettant de récolter des légumes avec très peu d’efforts. Jusqu’au jour où, en 2017, il découvre qu’aux États-Unis, une vieille dame faisait déjà son potager ainsi dès les années 1950. Elle s’appelait Ruth Stout, vivait dans le Connecticut, avait écrit, elle aussi, des livres sur ce sujet et était devenue célèbre dans son pays. Elle pratiqua « le mulch » jusqu’à sa mort, en 1980. Ce livre a donc été écrit en 1963 par une femme qui n’avait pas de formation scientifique, mais qui savait observer la nature et se fier à son bon sens. L’ouvrage est annoté tout au long par Didier Helmstetter afin d’éclairer certains points avec son regard de scientifique ou les comparer avec sa propre expérience. Jardiner sans se fatiguer, de Ruth Stout, préface de Didier Helmstetter, aux éditions Tana, février 2023, 304 p., 17,90 euros. • Lettre aux ingénieurs qui doutent Ce petit livre est à mettre entre les mains de tous les ingénieurs en dissonance cognitive. Ancien ingénieur dans le domaine de la robotique, Olivier Lefebvre s’y demande pourquoi tant de ses anciens confrères s’obstinent à « creuser le sillon de trajectoires insoutenables » dans le cadre de leur travail, alors que leur conscience écologique leur intiment de prendre le large. Faut-il incriminer l’idéal de vie bourgeois ? La « pensée ultra-rationalisante » inculquée aux jeunes ingénieurs dès l’école ? Ou bien la structure des entreprises capitalistes, qui les aliène au point de les priver de tout sens de la responsabilité ? Joliment écrit et fort bien documenté — on retrouve, au fil des pages, la pensée d’intellectuels aussi divers que Simone Weil, Jean-Paul Sartre, Lewis Mumford ou Hannah Arendt —, cet ouvrage fourbira les armes de tous ceux qui rêvent — ou hésitent — à déserter, enfin, la « cage dorée » de leurs emplois destructeurs. Lettre aux ingénieurs qui doutent, d’Olivier Lefebvre, aux éditions L’Échappée, mai 2023, 144 p., 14 euros. • Histoire naturelle du silence Qu’est-ce que le silence ? À quoi sert-il ? Où le trouver ? Avec le talent d’un conteur, l’écoacousticien Jérôme Sueur nous entraîne, dans ce livre empreint de poésie, dans le monde merveilleux du silence, de plus en plus menacé par la cacophonie humaine. On y découvre, ébahi, les mille et une fonctions du silence pour nos camarades à plumes, à poils et à écailles. Outil de camouflage, technique de chasse, arme de séduction, la discrétion sonore sonne « tout sauf creux », explique l’enseignant-chercheur au Muséum d’histoire naturelle : elle joue au contraire un rôle essentiel dans la structuration du monde animal. Un ouvrage passionnant, que l’on achève avec une furieuse envie d’éteindre nos moteurs et d’ouvrir grand nos oreilles aux soupirs du vivant. Histoire naturelle du silence, de Jérôme Sueur, aux éditions Actes Sud, avril 2023, 272 p., 22 euros. • Dans les filets Voilà un ouvrage qui devrait plaire à la fois aux aquarellistes et aux amoureux de l’océan. Avec le concours du dessinateur scientifique Jean-François Dejouannet, les chercheurs Bernard Seret et Pascal Bach y rendent compte de la « face invisible de la pêche », c’est-à-dire des millions de poissons et mammifères marins qui meurent chaque année, de manière accidentelle, dans les filets des pêcheries thonières tropicales. De la sériole limon à la comète saumon, en passant par le poisson-lune et le requin-baleine, les trois auteurs donnent corps aux victimes collatérales de la pêche industrielle. On s’instruit, on s’émerveille et on s’inquiète en faisant couler entre nos doigts les planches illustrées de ce magnifique catalogue, qui donne à voir la beauté d’espèces (hélas) trop souvent menacées. Dans les filets, de Bernard Seret, Pascal Bach et Jean-François Dejouannet (aquarelles), aux éditions MKF, avril 2023, 248 p., 35 euros. • Habiter une ville touristique C’est l’histoire d’une petite ville du littoral breton, Douarnenez, où les Airbnb et les résidences secondaires ont peu à peu remplacé les usines de sardines. Une ville devenue trop chère pour ceux qui y travaillent, contraints d’aller vivre plusieurs dizaines de kilomètres plus loin. Un lieu façonné pour le tourisme, dont les bars ferment l’hiver, mais où l’on sert encore l’été « des crêpes passées 15 heures ». Au terme d’un long travail d’enquête, le collectif d’habitants Droit à la ville Douarnenez explique comment maires, promoteurs et agents immobiliers « confisquent » la vue sur mer des plus précaires, annihilant ainsi les usages populaires de la ville. Un essai stimulant, qui permet de mieux comprendre les mécanismes de touristification des villes côtières, en Bretagne et au-delà. Habiter une ville touristique — Une vue sur mer pour les précaires, du collectif Droit à la ville Douarnenez, aux éditions Éditions du commun, avril 2023, 242 p., 16 euros. • En lutte ! Carnet de chants Saviez-vous que les paroles originales russes du « Chant des partisans » ont été écrites et composées en 1942 par une femme, Anna Betoulinsky ? Plus connue sous son nom de scène Anna Marly, elle décrit dans son texte la lutte clandestine et nocturne que mènent les « vengeurs du peuple », « là-bas où le corbeau ne vole pas ». Ce chant sera bientôt choisi par la Résistance, et traduit en français par Joseph Kessel et Maurice Druon. C’est l’une des mille et une choses à découvrir — ou redécouvrir — dans ce carnet de chants de lutte, écrit par quatre professeurs d’histoire-géographie, également animateurs du blog Histgéobox. Les auteurs ont choisi 24 chansons emblématiques balayant périodes, luttes et styles variés : « La Chanson de Craonne », « Porcherie », « Bella Ciao », « Debout les femmes », « Balance ton quoi »… À la prochaine manif’, vous n’aurez plus d’excuse pour ne pas chanter toutes les paroles de « L’Internationale ». En lutte ! Carnet de chants, d’Étienne Augris, Julien Blottière, Jean-Christophe Diedrich et Véronique Servat, aux Éditions du détour, septembre 2022, 224 p., 18,90 euros. Votre enfant se demande à quoi ressemblera le climat quand il sera adulte ? Votre nièce a du mal à comprendre pourquoi la Terre se réchauffe, et voudrait savoir si la technologie va nous sauver ? Toutes les réponses à ces questions pas si enfantines se trouvent entre les pages du dernier-né de la collection « J’explore » des éditions Fleurus, consacré au changement climatique. Dans ce petit livre savamment illustré, la chercheuse au CNRS Camille Risi met à disposition des 6-9 ans le b.a.-ba des sciences climatiques et des solutions connues pour enrayer la surchauffe de notre planète (spoiler : « Seul un mode de vie plus sobre permettra de contenir complètement le réchauffement. ») Un ouvrage fort utile aux plus jeunes, et à leurs parents ayant raté les synthèses des derniers rapports du Giec. ​​​​​​​ Le changement climatique, de Camille Risi et Fanny Le Bagousse (illustratrice), aux éditions Fleurus, collection J’explore, mars 2023, 48 p., 11,95 euros. • Bivouac Au cœur du Québec, une forêt d’épinettes menacée par un pipeline. Et une lutte, qui se forme, qui s’organise, qui monte en force. Des caravanes bringuebalantes, un campement super bien rodé, une cabane au fond des bois. Voilà pour le décor. Côté personnage, on suit Anouk, la « femme renard », Raphaëlle, gardienne des bois, Riopelle-Robin, farouche militant écologiste. On suit leurs amours passionnées, leurs cheminements révolutionnaires et leur combat pour sauver la forêt. Un récit juste, bouillonnant, qui fait du bien. Car il y existe encore peu de romans qui racontent nos luttes, nos espoirs, nos peurs, nos douleurs et surtout nos joies. Bivouac, de Gabrielle Filteau-Chiba, aux éditions Stock, février 2023, 368 p., 22 euros. • Les racines libertaires de l’écologie politique Dès les années 1960, une poignée d’hommes avait deviné l’impasse où conduisait le culte du progrès technique, devenu le veau d’or des temps modernes. Épris de liberté individuelle, méfiants vis-à-vis de l’État autant que des partis politiques, ils appelaient à une révolution qu’ils souhaitaient radicale et non violente. Dans un essai dense et convaincant, l’universitaire Patrick Chastenet ressuscite cinq de ces prophètes, dont trois qu’il a côtoyé (Jacques Ellul, Ivan Illich, Bertrand Charbonneau) et deux qui, magie des livres, sont devenus des intimes (Elisée Reclus et Murray Bookchin). C’est une lecture revigorante à une époque qui se gargarise d’oxymores (« Croissance verte », « développement durable ») et agit si parcimonieusement. Les racines libertaires de l’écologie politique, de Patrick Chastenet, aux éditions L’Échappée, février 2023, 240 p., 20 euros. BD • La Femme corneille C’est en jouant à Pokémon Go — un jeu sur mobile — que Marie-Lan Taÿ Pamart fait la connaissance de Frédéric Jiguet, chercheur spécialiste des corvidés. Cette « rencontre du troisième type » va changer sa vie : elle devient vite accro aux corneilles. Dans cette bande dessinée documentaire, le journaliste Geoffrey Le Guilcher nous emmène dans les pas de la jeune fille, devenue « corneilliste ». Et nous fait découvrir l’une des plus prodigieuses intelligences animales. Car les corvidés pratiquent le « chant des morts », transmettent des informations d’une génération à l’autre, et sont capables de fabriquer et d’utiliser des outils. La Femme corneille — Enquête sur le monde caché des oiseaux noirs, de Geoffrey Le Guilcher et Camille Royer, aux éditions Futuropolis, février 2023, 160 p., 22 euros. • Cache-cache bâton « Ton projet me donne des sueurs froides… Tu aurais pu attendre qu’on soit morts… », dit Jean-Paul à son fils, Emmanuel Lepage. Mais le bédéiste — auteur de nombreux et magnifiques ouvrages dessinés — n’en démord pas : dans son dernier livre, il offre un récit intime et documentaire sur son enfance. Car les parents d’Emmanuel ont participé, dans les années 1970, à une aventure alors peu commune : créer une communauté autour des valeurs chrétiennes. À travers des dessins délicats, tout empreints de tendresse, il raconte le cheminement des siens et de leurs amis, mais retrace aussi, plus largement, une histoire sociale de la France des années 1960 et 1970. Avec une motivation : « Comprendre pourquoi, aujourd’hui comme hier, des gens inventent d’autres façons d’être ensemble. » Cache-cache bâton, d’Emmanuel Lepage, aux éditions Futuropolis, novembre 2023, 304 p., 29,90 euros. FILM • Les gardiennes de la planète « Il n’y a plus rien à dire sur les baleines », pourrait penser l’écolo désabusé. Pas un artiste qui n’en ait déjà fait une chanson, un poème ou un tableau, éclipsant le sort tout aussi funeste des animaux moins charismatiques. Et pourtant. Le réalisateur Jean-Albert Lièvre montre que les mastodontes marins ont encore de quoi nous émerveiller. Si sa forme narrative ne brille pas par son originalité, ce documentaire regorge d’images époustouflantes. On y découvre, magnifiquement filmés, cachalots et baleines bleues en train de s’accoupler, d’allaiter, de chasser ou encore de jouer entre les vagues. Une heure et vingt-deux minutes instructives et enchanteresses, à se laisser bercer dans les abysses par le chant des mammifères marins. Lorsque la lumière se rallume, on se dit qu’il y a décidément mieux à idolâtrer sur Terre que des montres et des sacs de luxe. [embedded content] Les gardiennes de la planète, de Jean-Albert Lièvre, février 2023, 1 h 22.
>> Lire la suite

Coup de pouce énergie : avez-vous droit à cette nouvelle aide ? - Magicmaman.com (Sat, 03 Jun 2023)
L'inflation a été particulièrement sévère ces derniers mois. Les coûts des différentes énergies (gaz, électricités, fioul, bois...) ont particulièrement augmenté, impactant sérieusement le budget des ménages. Ainsi, la facture énergétique des foyers français a augmenté de 30 % en moyenne en 2023, explique la Région Ile-de-France dans un communiqué. Pour aider les Franciliens à faire face à cette hausse, elle a décidé de créer une nouvelle aide, le coup de pouce énergie. Qui peut bénéficier du coup de pouce énergie ? L'Ile-de-France est la première région à mettre en place le dispositif du coup de pouce énergie. Pour le moment, donc, seuls ses résidents peuvent y prétendre. Cette aide sera soumise à des conditions de revenu. Pour la percevoir, il faut avoir un revenu fiscal inférieur ou égal à 60 % du revenu fiscal régional médian, à savoir 14 802 euros. Pour savoir si on est concerné, un simulateur sera bientôt mis en ligne. Selon le communiqué de la région, ce coup de pouce pourra bénéficier à 160 000 foyers fiscaux. Quel sera le montant du coup de pouce énergie ? Le coup de pouce énergie pourra atteindre un montant maximal de 250 euros par foyer. Cette aide ne sera pas versée de façon automatique. Pour la percevoir, il faudra déposer sa demande à partir du 1er juillet 2023. Pour financer le coup de pouce énergie, la Région Ile-de-France s'appuie sur des fonds européens, les instances européennes ayant proposé et soutenu ce dispositif dans le cadre du plan REPowerEu. Son objectif est de réaliser des économies d'énergie, de produire une énergie propre et de diversifier les sources d'approvisionnement en énergie. Il a aussi pour but d'atténuer l'effet de la hausse des prix de l'énergie pour les ménages vulnérables. Lire aussi : Economies d'énergie : l'astuce pour réduire la consommation (et la facture) d'électricité en cuisine Hausse des prix au supermarché : nos conseils pour réduire le ticket de caisse 
>> Lire la suite

Pourquoi l'industrie des panneaux solaires déchire les États-Unis ? (Sat, 03 Jun 2023)
Installation de panneaux solaires sur le toit d'un bâtiment en Californie / Image : Dept of Energy Solar Decathlon - Flickr. La lutte politique entre le Congrès américain et la Maison-Blanche est vieille comme la démocratie en Amérique. L’escarmouche actuelle concerne la protection de l’industrie solaire américaine vis-à-vis de la concurrence étrangère. Plongeons-nous dans cette bataille politique qui secoue la transition énergétique étasunienne. La passe d’armes commence le 6 juin 2022 alors que l’administration Biden annonce un large éventail de mesures destinées à stimuler la production d’énergie solaire sur le territoire des États-Unis d’Amérique (le « Made in America »). Parmi les mesures, on compte notamment l’utilisation du Defense Production Act (DPA) pour stimuler la production nationale d’un ensemble de produits estimés nécessaires à la transition énergétique : panneaux photovoltaïques et leurs composants, isolation des bâtiments, pompes à chaleur, matériaux rares et composants pour les piles à combustible et enfin composants stratégiques nécessaires au réseau électrique comme les transformateurs. Une autre mesure, plus contestée, concerne une exemption de taxe douanière pour les composants de panneaux solaires provenant du Cambodge, de Malaisie, de Thaïlande et du Vietnam, taxes définies dans le cadre de réglementations antidumping. Cette mesure apparaît en premier lieu contreproductive par rapport à l’objectif de made in America, puisqu’elle facilite les importations depuis ces pays d’Asie du Sud-Est. Le gouvernement Biden a toutefois défendu que cette exemption ne dépasserait pas 24 mois, le temps que se construise la filière nationale, et qu’elle permettrait en même temps de soutenir la très forte croissance de l’industrie solaire américaine. De fait, les États-Unis sont en train de tripler la capacité de fabrication de panneaux photovoltaïques sur leur sol, passant de 7,5 GW/an en 2022 jusqu’à 22,5 GW/an prévus en 2024. Mais tous les composants ne sont pas produits sur le sol américain. À lire aussi Joe Biden aligne 369 milliards de dollars pour les énergies renouvelables Le Congrès opte pour une politique plus protectionniste Le 28 avril 2023, la Chambre des Représentants approuve une résolution abrogeant cette exemption de taxe douanière pour les quatre pays d’Asie du Sud-Est ; douze démocrates se sont joints aux républicains en faveur du projet de loi, tandis que huit républicains ont voté contre. Le 3 mai 2023, le Sénat approuve une résolution similaire, adoptée par 56 voix contre 41. Neuf démocrates se sont joints aux républicains pour l’approuver, et un républicain a voté contre. Il s’agit donc d’une opposition bipartisane forte du législateur à la volonté de l’exécutif. Elle marque l’intérêt de plus en plus fort du Congrès pour le découplage de la chaîne d’approvisionnement des États-Unis par rapport à la Chine. En effet, les mesures liées à la transition énergétique font l’objet de critiques de plus en plus intenses selon lesquelles les subventions américaines, payées par le contribuable américain, profitent à l’industrie et aux emplois chinois. Et parmi ces critiques, les produits importés depuis les pays d’Asie du Sud-Est sont dénoncés comme des produits chinois déguisés, puisqu’ils seraient uniquement terminés dans ces pays à partir de composants chinois. Rappelons que dans un contexte de forte hausse de la capacité de production de panneaux photovoltaïques au niveau mondial, la protection des filières nationale sera un enjeu de plus en plus fort. À lire aussi Voici les 6 marques de panneaux solaires fabriqués en France Le véto du Président Biden L’industrie solaire américaine, elle, défend qu’elle a besoin de ces importations de composants asiatiques pour pouvoir proposer des panneaux photovoltaïques à un prix bas et permettre ainsi les objectifs ambitieux d’installation de capacité solaire. Abigail Ross Hopper, présidente de l’Association des industries de l’énergie solaire (SEIA) a ainsi déclaré que la perte de l’exemption de droits de douane sur ces composants menacerait 30 000 emplois aux États-Unis. Le 16 mai 2023, le Président Joe Biden oppose son véto au projet de loi bipartisan du Congrès, tout en donnant des gages sur le fait que l’exemption ne serait pas prolongée au-delà des deux ans initialement prévus. Pour outrepasser ce véto présidentiel, il faudrait une majorité des deux tiers à la Chambre des représentants et au Sénat, lesquels ne seront vraisemblablement pas obtenus. L’exemption de taxes douanières du Cambodge, de Malaisie, de Thaïlande et du Vietnam sur les composants solaires sera donc maintenue. À lire aussi Où se situera la plus grande usine de panneaux solaires de France avec ses 10 000 employés ? La transition énergétique vise entre autres objectifs à atteindre une forme d’indépendance énergétique. Cette question peut être vue sous différents angles : faut-il favoriser l’installation rapide de panneaux photovoltaïque pour produire le plus vite possible le plus d’énergie solaire, quitte à rester dépendant des fabricants de ces mêmes panneaux ? Ou mieux vaut-il une croissance plus lente de la production d’énergie solaire, mais qui permette de s’assurer que la chaîne d’approvisionnement favorise l’industrie intérieure et ne conduise pas à subventionner ses propres concurrents ? Une question de tempo, en somme. Une question évidemment difficile à trancher comme nous le montre cette passe d’armes entre la Maison-Blanche et le Congrès.
>> Lire la suite

sur Twitter