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Il mènera cette action avec l'appui marqué de la filiale brésilienne, et du groupe dans son ensemble. «Jusqu'à cette date, nous nous étions essentiellement concentrés sur le marché de l'assurance-vie et l'IARD individuelle, explique le Directeur de la filiale. À partir de 1995, nous avons cherché à construire un véritable portefeuille de compagnies industrielles, en assurance directe ou réassurance pour des risques tels que les tremblements de terre, l'incendie, ou la conception des sites de production.» Alcatel, des banques locales, Coca-Cola, Elf-Atochem, Olivetti, L'Oréal et autres Rhône-Poulenc vont rapidement comprendre l'intérêt de souscrire leurs contrats auprès d'une compagnie adossée à un groupe solide. La stratégie s'avère payante. Elle permet à la filiale des AGF de se classer, en 1998, au cinquième rang dans le pays, avec 6,6% de parts de marché, sur les talons de la quatrième compagnie Orinoco.
Réorientation stratégique
Cette réorientation s'est avérée stratégique, car après près de 10 ans de débats et de promesses, l'ouverture du marché de l'assurance Santé individuelle aux compagnies privées continue d'être repoussée. Le premier projet de la sorte date déjà de 1989, lors du premier mandat du président Chavez. Face aux dysfonctionnements nombreux de la sécurité sociale, dont pâtissent les 23 millions de Vénézuéliens avec philosophie, celui-ci s'était engagé à libéraliser le marché. Il n'eut cependant pas le temps d'entériner une telle décision avant sa destitution par le parlement.
Attendant de profiter de l'hypothétique entrée en vigueur de cette mesure -un nouveau projet est à l'étude -, Adriatica de Seguros , est d'ores et déjà, bien implantée à travers le pays. Le siège, basé à Caracas, est en lien constant avec les 10 délégations basées dans les principales villes vénézueliennes, par le biais d'un réseau informatique performant. Celui-ci permet la mise à jour des informations en temps réel, et donc un fonctionnement décentralisé.
Sur le terrain, les 380 employés d'Adriatica de Seguros sont relayés par une centaine d'agents exclusifs et près de 700 courtiers et agents non exclusifs qui distribuent ces produits. Disposant d'une bonne notoriété, la filiale réalise 1/3 de son chiffre d'affaires grâce aux assurances auto, et 22% en IARD. Dans les 50% restants, les assurances santé et vie ne représentent que 6% du CA de la compagnie en 1998… contre 29% en moyenne entre 1995 et 1997. «Cette baisse en pourcentage ne correspond pas à un recul de la filiale sur ce marché, précise Max Thiermann. Elle est le fruit de notre action ciblée auprès des entreprises, qui a considérablement augmenté notre CA , réduisant d'autant la part de l'assurance-vie qui, elle, est restée stable ou en légère diminution du fait de la crise».
Dans un pays en crise profonde, Adriatica de Seguros a réussi le double pari de croître en diversifiant ses activités, et de préparer l'avenir. Car avec des richesses minières encore inexploitées, mais aussi des paysages qui séduisent de plus en plus les touristes et voyageurs du monde entier, le Venezuela reste, au delà des problèmes actuels, un pays d'avenir.
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Dans un pays en crise profonde, Adriatica de Seguros a réussi le double pari de croître
en diversifiant ses activités, et de préparer l'avenir.
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«Cette baisse en pourcentage ne correspond pas à un recul de la filiale sur ce marché, précise Max Thiermann. Elle est
le fruit de notre action ciblée auprès des entreprises, qui a considérablement augmenté notre CA , réduisant d'autant la part de l'assurance-vie qui, elle, est restée
stable ou en légère diminution du fait de la crise»
![]() in agf magazine n° 05 - septembre 1999 |
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Superficie: 917 000 km2
Capitale: Caracas, qui comme la plupart des grandes villes est située sur la côte
Population: 23 millions d'habitants
PNB 90 Mds US$
PNB/tête: 4 000 $/personne/an. C'est à dire le même niveau qu'au début des années 1970: instabilité politique et crise économique sont passées par là!
Croissance: +0,5% en 1998. 1999 devrait marquer le retour de la récession: on prévoit une croissance négative de l'ordre de -7% à -9%
Inflation: +30% en 1997. Cette année, elle devrait se situer aux alentours de +20 à +25%
Principales ressources du pays: - pétrole: exploité depuis les années 30, il représente la moitié du PNB et 2/3 des exportations du pays. - minerai de fer et bauxite - gaz naturel - hydro-électricité - tourisme
CITATIONS | "Venezuela croissance dans un pays en crise…" |
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«Jusqu'à cette date, nous nous étions essentiellement concentrés sur le marché de l'assurance-vie et l'IARD
individuelle, explique le Directeur de la filiale. À partir de 1995, nous avons cherché à construire un véritable portefeuille de compagnies industrielles, en assurance
directe ou réassurance pour des risques tels que les tremblements de terre, l'incendie, ou la conception des sites de production.»
![]() in agf magazine n° 05 - septembre 1999
«Cette baisse en pourcentage ne correspond pas à un recul de la filiale sur ce marché, précise Max Thiermann. Elle est
le fruit de notre action ciblée auprès des entreprises, qui a considérablement augmenté notre CA , réduisant d'autant la part de l'assurance-vie qui, elle, est restée
stable ou en légère diminution du fait de la crise»
![]() in agf magazine n° 05 - septembre 1999 |
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"Creuset de convergence"
Au cours du dernier trimestre 1999, 300 inspecteurs commerciaux assurance dommages et personnes (ICAD et ICAP), ont ainsi suivi un stage dont l'objectif était de préparer la mise en place, dès le premier janvier 2000 des circonscriptions AGF/PFA et Allianz. Des stages qui, outre les aspects opérationnels mettent également l'accent sur l'appropriation des "cultures" prééxistantes au sein des trois réseaux.
Outre la dimension opérationnelle, les nouvelles formations revêtent une dimension culturelle marquée: « il s'agit de contribuer au rapprochement des modes de fonctionnement des trois réseaux, en devenant un véritable creuset de convergence»insiste Marc Burckel.
Concrètement, les formations seront désormais dispensées dans deux centres de formations: Le Pontet et Nogent-sur-Marne.
Le Centre du Pontet, près d'Avignon, qui accueillait précédemment les stagiaires d'Athena Assurances, a été réorganisé afin de répondre aux besoins des trois réseaux. Il couvrira, à partir du premier janvier 2000, les trois régions du Sud de la France. «Jusqu'à cette date, l'accent sera mis sur les formations de convergence à destinations des Inspecteurs et des délégués commerciaux des régions Sud, explique Philippe Guérin, Directeur du Centre du Pontet. Les premières réactions de stagiaires ICAP et ICAD sont, dans l'ensemble, très positives, tant par rapport à la nouvelle configuration du centre, qu'en termes de contenu des formations dispensées». Dès le début d'année prochaine, l'ensemble des inspecteurs seront donc en mesure d'animer des circonscriptions incluant des agents généraux issus des trois compagnies.
"Clones"
Pour les trois régions Nord, le nouveau Centre de Nogent-sur-Marne, dispose de fonctionnalités parfaitement identiques à celles de son "clone" méridional. Situé à proximité de la gare de Nogent-Le Perreux, accessible par l'autoroute A4, mais aussi par la nouvelle ligne de métro Éole, le nouveau bâtiment de 2000 m2 est capable d'accueillir 120 stagiaires, dans un environnement calme et agréable, à proximité de Paris. Une localisation centrale, qui permet de se rapprocher des "clients" des trois DR de Strasbourg, Bercy et de Rennes
«Nous disposons de quatorze salles de formation traditionnelles, de deux salles de "phoning", et de quatre salles informatiques équipées des systèmes Lagon, Archipel et Magellan, détaille Jean Châtel, Directeur du nouveau Centre. San oublier "La Guinguette", une salle de détente particulièrement appréciée pour son côté convivial». Douze formateurs travaillent à temps plein au sein du Centre de Nogent. Chacun d'entre eux est spécialisé par marché, assurant les formations spécifiques pour les marchés des particuliers, des Professionnels et des entreprises , un quatrième pôle, baptisé Environnement Agence, ayant la charge de dispenser les formations spécifiques, mises en place dans le cadre de l'école de vente. Une structure et un fonctionnement que l'on retrouve, bien sûr, au Pontet.
Tellus, Pleins Phares: les premiers produits communs
Les premières formations de convergence à destination des ICAD et ICAP ont commencé, à Nogent le 6 septembre dernier, avant même l'inauguration officielle du Centre, le 26 octobre. Une manifestation qui s'est déroulée en présence de la Direction Générale du pôle 1, de représentants des Directions Régionales, des Directeurs commerciaux et de partenaires tels que la mairie de Nogent où la Direction du Pavillon Ballard, une salle de spectacle avec laquelle le Centre a noué des relations particulières afin d'offrir aux stagiaires des soirées culturelles. Tout sera donc en place, en début d'année prochaine pour entrer dans le vif du sujet: le lancement de produits communs.
Dès le début de l'année 2000, à la suite des formations de convergence, les premiers stages produits à destination des agents généraux seront organisés dans les deux Centres. «Dans un premier temps, il s'agira de former les agents, à Tellus, produit d'assurance-vie commun aux trois réseaux, reprend Marc Burckel. Puis, dès le mois d'avril 2000, débuteront les formations concernant "Pleins Phares", produit d'assurance auto commun». Grâce à la mise en place de produits de formation adaptés, la convergence des réseaux entre donc clairement dans une phase opérationnelle. «Notre priorité actuelle est, sans conteste, la convergence, ajoute Marc Burckel. Mais nous recensons par ailleurs les formations dispensées jusqu'alors dans les trois réseaux, avec l'objectif de bâtir un nouveau programme de formations complémentaires, notamment comportementales, en nous appuyant sur les meilleures pratiques identifiées au sein des trois compagnies. Nous modernisons également les outils en misant sur des supports plus conviviaux et interactifs. Un CD-Rom d'auto-formation à Tellus sera d'ailleurs diffusé au moment du lancement du produit».
La commission formation, qui fonctionne dans une configuration groupe, incluant des représentants des 3 compagnies travaille par ailleurs à la refonte du plan de formation initiale. Une formation diplomante commune, à destination des futurs agents généraux, bénéficiant du label ENAS devrait donc prochainement voir le jour.
CITATIONS | "Formation Les Centres de formation font leur révolution culturelle …" |
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«La direction de la formation a été créée lors de la mise en place d'AGF Assurances, avec un triple objectif, explique
Marc Burckel, Directeur de la formation. Il s'agit, d'une part de nous adapter à la réalité de la nouvelle organisation , avec le fonctionnement décentralisé des six
régions et, dans le même temps, de rentrer rapidement dans une phase opérationnelle autour du lancement, en fin d'année, du premier produit commun: Tellus, contrat
d'assurance-vie multisupport. Enfin, toujours dans une logique opérationnelle, il s'agit de préparer et mettre en place les formations pour l'année 2000»
![]() in agf magazine n° 06 - novembre 1999
« il s'agit de contribuer au rapprochement des modes de fonctionnement des trois réseaux, en devenant un véritable
creuset de convergence»
in agf magazine n° 06 - novembre 1999
«Jusqu'à cette date, l'accent sera mis sur les formations de convergence à destinations des Inspecteurs et des
délégués commerciaux des régions Sud, explique Philippe Guérin, Directeur du Centre du Pontet. Les premières réactions de stagiaires ICAP et ICAD sont, dans l'ensemble,
très positives, tant par rapport à la nouvelle configuration du centre, qu'en termes de contenu des formations dispensées»
![]() in agf magazine n° 06 - novembre 1999
«Nous disposons de quatorze salles de formation traditionnelles, de deux salles de "phoning", et de quatre salles
informatiques équipées des systèmes Lagon, Archipel et Magellan, détaille Jean Châtel, Directeur du nouveau Centre. San oublier "La Guinguette", une salle de détente
particulièrement appréciée pour son côté convivial»
![]() in agf magazine n° 06 - novembre 1999 |
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Concrètement, les contacts réguliers entre les membres des binômes ont permis au réseau Santé, en s'appuyant sur les revues de portefeuilles et les recommandations pouvant aller jusqu'à l'organisation de rendez-vous communs, d'amplifier considérablement son action commerciale auprès de la cible des travailleurs non-salariés Senior.
«Les résultats de cette campagne ont été très satisfaisants pour le réseau Santé, poursuit M. Depaepe. Quant aux clients, ils ont compris et reçu la démarche de manière très positive.» réciprocité Avec la rentrée, ce fut au tour des commerciaux Santé de mettre à disposition de leurs homologues AF, leurs fichiers clients. «Le réseau Assurfinance mène actuellement une action auprès des travailleurs non-salariés de 20 à 59 ans, explique Bruno Wetz, chargé d'affaires Santé à l'Agence Paris -Étoile. Nous avons donc travaillé ensemble, avec Christophe Van Heuschen, mon homologue au sein du réseau AF, à la qualification des clients par rapport à cet objectif». L'intérêt commercial est évident, mais au delà, Bruno Wetz insiste sur la qualité des relations régulières instaurées avec son correspondant. «Les contacts sont gérés au cas par cas, explique-t-il. Nous nous appelons donc régulièrement afin de bien préparer chaque entrevue, et d'identifier la stratégie la plus pertinente. Nous sommes désormais en contact deux à trois fois par semaine, en plus des revues de portefeuilles hebdomadaires que nous effectuons par téléphone».Au delà des bons résultats, cette action contribue donc fortement à l'émergence d'une vision homogène du groupe AGF , tant du point de vue interne que pour la clientèle. «Dès le début de l'été, chaque commercial Assurfinance (AF) s'est vu désigner un chargé d'affaires du réseau Santé, avec lequel il a travaillé en binôme afin d'identifier, au sein de son portefeuille de clients , ceux susceptibles d'être intéressés par un contrat Santé», explique M. Depaepe, Inspecteur Général Ouest du réseau AF. Concrètement, les contacts réguliers entre les membres des binômes ont permis au réseau Santé, en s'appuyant sur les revues de portefeuilles et les recommandations pouvant aller jusqu'à l'organisation de rendez-vous communs, d'amplifier considérablement son action commerciale auprès de la cible des travailleurs non-salariés Senior. «Les résultats de cette campagne ont été très satisfaisants pour le réseau Santé, poursuit M. Depaepe. Quant aux clients, ils ont compris et reçu la démarche de manière très positive.» réciprocité Avec la rentrée, ce fut au tour des commerciaux Santé de mettre à disposition de leurs homologues AF, leurs fichiers clients. «Le réseau Assurfinance mène actuellement une action auprès des travailleurs non-salariés de 20 à 59 ans, explique Bruno Wetz, chargé d'affaires Santé à l'Agence Paris -Étoile. Nous avons donc travaillé ensemble, avec Christophe Van Heuschen, mon homologue au sein du réseau AF, à la qualification des clients par rapport à cet objectif». L'intérêt commercial est évident, mais au delà, Bruno Wetz insiste sur la qualité des relations régulières instaurées avec son correspondant. «Les contacts sont gérés au cas par cas, explique-t-il. Nous nous appelons donc régulièrement afin de bien préparer chaque entrevue, et d'identifier la stratégie la plus pertinente. Nous sommes désormais en contact deux à trois fois par semaine, en plus des revues de portefeuilles hebdomadaires que nous effectuons par téléphone».Au delà des bons résultats, cette action contribue donc fortement à l'émergence d'une vision homogène du groupe AGF , tant du point de vue interne que pour la clientèle.
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L'intérêt de cette centralisation des décisions apparaît clairement lorsqu'il s'agit d'assurer des risques industriels. «Nous disposons d'experts pour chaque catégorie de risques qui, depuis le siège parisien, négocient des contrats avec des sociétés, pour une couverture globale, dans l'ensemble des pays où nous sommes présents, explique Jean-Yves Julien, Directeur d'Athena Afrique. Cette centralisation est une composante majeure de notre stratégie, car elle nous permet de tenir le même langage que celui des "Risk managers" des grands groupes industriels, de les satisfaire, et donc de les fidéliser». Un axiome qu'a négligé AXA, l'un des grands concurrents d'Athena Afrique jusqu'à son désengagement récent du continent: la société avait fait le choix d'une gestion par pays, s'appuyant sur des sociétés totalement indépendantes. Au bout du compte, certains de ses clients industriels ont choisi de résilier leur contrats et de se reporter sur Athena Afrique et ses filiales. «Nous sommes le seul groupe à pratiquer une telle gestion centralisée des contrats dans cette zone, insiste Jean-Yves Julien. Et cela revêt un aspect stratégique pour le groupe AGF dans son ensemble, car nous pouvons ainsi négocier des couvertures réellement mondiales pour nos clients industriels».
Pilotage parisien, forte présence locale
Mais il ne s'agit pas de réduire l'activité d'Athena Afrique aux seuls risques industriels, même si ceux-ci entrent pour une bonne part dans les 41 Mds de Francs CFA de chiffre d'affaires réalisés par la filiale. Implantée dans trois pays d'Afrique de l'Ouest (Burkina Fasso, Côte d'Ivoire et Sénégal) et trois pays d'Afrique Centrale (Cameroun, Gabon et République Centrafricaine), Athena Afrique ouvrira dès le premier janvier 2000 deux nouvelles filiales au Mali et au Bénin. Dans ces pays, le groupe fait réellement partie de la vie quotidienne. Avec une part de marché moyenne de 18%, chacune des filiales nationales se classe parmi les 5 premiers assureurs du pays, et les Directeurs Généraux jouent un rôle important au sein des associations locales regroupant les professionnels du secteur.
«Nous avons tenu à épouser au maximum les réalités géopolitiques des pays que nous couvrons , reprend Jean-Yves Julien. Cela implique de travailler à la fois dans les langues françaises et anglaises - parfois dans un même pays comme au Cameroun - et d'adapter localement nos produits en fonction des législations en vigueur. Partout, nous sommes en contact étroit avec les autorités locales judiciaires ou de police». Bref, les filiales d'Athena Afrique font partie du paysage. Elles contribuent même, parfois, grâce à ce rôle d'animation, à faire évoluer les législations. Et il arrive même qu'elles fournissent le code des assurances aux juges chargés de faire respecter la loi... sans disposer d'ouvrage de référence.
Produits spécifiques
Cette implantation locale passe aussi par la mise en place de produits spécifiques, répondant aux réalités économiques et culturelles africaines. «Nous avons par exemple créé un produit de retraite dont le nom: "Sagesse" , parle aux Africains, détaille Claire Hamonic, en charge des actions commerciales et du développement. De même, nous avons lancé une rente éducation, un produit d'assurance-vie permettant de faire face aux frais de scolarité en cas de décès des parents, dans des pays où la mortalité reste élevée; ou encore des produits de retraite et de couverture maladie qui connaissent un succès grandissant. Ils viennent répondre à des besoins majeurs, car, en Afrique, aucune retraite n'est prévue, à l'exception de celle des fonctionnaires, et les équivalents de notre sécurité sociale sont inexistants ou très peu développés».
On retrouve cette spécificité africaine en matière de non-vie. Les assurances auto prévoient ainsi une substitution de débiteur car, si l'assurance est, comme en France, obligatoire, beaucoup de conducteurs passent outre cette réglementation. En cas d'accident avec un tiers dans cette situation, les contrats prévoient donc le versement d'une somme à concurrence d'un plafond.
Une telle situation a d'ailleurs servi de base à un spot de publicité pour "Char Assur", la très populaire assurance cyclo, qui est aujourd'hui devenu célèbre dans tous ces pays. Il mettait en scène un "Malabar", très énervé après qu'un scooter, piloté par un individu plutôt malingre, ait percuté sa voiture en pilotant son scooter. La présentation du contrat d'assurance faisait naître un sourire, désormais célèbre, sur les lèvres du grand costaud...
«Des actions de communication personnalisées sont menées dans toutes les régions insiste Claire Harmonic. Nous avons ainsi récemment lancé une campagne en Foufouldé, langue utilisée dans le Nord du Cameroun, région montagneuse majoritairement musulmane, et qui a une spécificité bien marquée par rapport à la côte, où l'influence française se fait beaucoup plus sentir.»
Cette adaptation aux réalités locales , la volonté marquée d'être présent dans tous les sites stratégiques, maillant ainsi le territoire et affirmant sa présence par une communication de proximité sont, avec le pilotage centralisé, des aspects essentiels de la stratégie d'Athena Afrique. C'est sur ces forces que la filiale base son développement. Avec des résultats plus que satisfaisants.
CA des 100 sociétés de la zone CIMA (1997): 246 Mds de F CFA
placements réinvestis dans les circuits économiques : 365 Mds de F CFA
répartition par pays du CA 1997 de la zone CIMA:
Côte d'Ivoire: 92 Mds F CFA
Cameroun: 44 Mds F CFA
Gabon: 33 Mds F CFA
Sénégal: 26 Mds F CFA
Athena et Axa-UAP représentent 40% du CA de la zone.
CITATIONS | "Athena Afrique mise sur le continent noir…" |
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«Nous disposons d'experts pour chaque catégorie de risques qui, depuis le siège parisien, négocient des contrats avec
des sociétés, pour une couverture globale, dans l'ensemble des pays où nous sommes présents, explique Jean-Yves Julien, Directeur d'Athena Afrique. Cette centralisation
est une composante majeure de notre stratégie, car elle nous permet de tenir le même langage que celui des "Risk managers" des grands groupes industriels, de les
satisfaire, et donc de les fidéliser»
![]() in agf magazine n° 08 - mars 2000
«Nous sommes le seul groupe à pratiquer une telle gestion centralisée des contrats dans cette zone, insiste Jean-Yves
Julien. Et cela revêt un aspect stratégique pour le groupe AGF dans son ensemble, car nous pouvons ainsi négocier des couvertures réellement mondiales pour nos clients
industriels»
![]() in agf magazine n° 08 - mars 2000
«Nous avons tenu à épouser au maximum les réalités géopolitiques des pays que nous couvrons , reprend Jean-Yves
Julien. Cela implique de travailler à la fois dans les langues françaises et anglaises - parfois dans un même pays comme au Cameroun - et d'adapter localement nos produits
en fonction des législations en vigueur. Partout, nous sommes en contact étroit avec les autorités locales judiciaires ou de police»
![]() in agf magazine n° 08 - mars 2000
«Nous avons par exemple créé un produit de retraite dont le nom: "Sagesse" , parle aux Africains, détaille Claire
Hamonic, en charge des actions commerciales et du développement. De même, nous avons lancé une rente éducation, un produit d'assurance-vie permettant de faire face aux
frais de scolarité en cas de décès des parents, dans des pays où la mortalité reste élevée; ou encore des produits de retraite et de couverture maladie qui connaissent un
succès grandissant. Ils viennent répondre à des besoins majeurs, car, en Afrique, aucune retraite n'est prévue, à l'exception de celle des fonctionnaires, et les
équivalents de notre sécurité sociale sont inexistants ou très peu développés»
![]() in agf magazine n° 08 - mars 2000 |
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Dans quel contexte intervient la redéfinition de la politique d'indemnisation?`
« À la suite de la fusion, une harmonisation des procédures et la définition de règles communes est apparue essentielle en termes d'indemnisation, pour les réseaux salariés comme pour le pôle courtage.
Un groupe de travail a été constitué au niveau 3A, en vue de redéfinir la politique en la matière. Aujourd'hui, plusieurs actions sont déjà lancées, ou en cours d'achèvement. D'autres sont encore à l'étude. »
Pouvez-vous les détailler?
« Aujourd'hui, nous avons déjà harmonisé les réseaux d'experts IRD au niveau 3A, et nous généralisons progressivement l'utilisation d'applications télématiques pour la transmission des informations entre la Compagnie, les agents et les experts. Ces derniers constituent un nouvelle équipe de 120 personnes, fonctionnant selon des règles communes.
D'autres chantiers sont par ailleurs en cours, pour lesquels des groupes de réflexion ont été constitués, et dont certains ont déjà fourni des conclusions opérationnelles. Ainsi, les transactions de gré à gré ont été généralisées au niveau 3A pour tous les sinistres jusqu'à 5 000 F. Cette mesure permet d'économiser sur les missions d'expert demandées dans 80% des cas où les dommages sont inférieurs à cette somme.
Avec la téléexpertise, c'est- à-dire le chiffrage des dommages par simple appel téléphonique, nous visons le même objectif de diminution des coûts de traitement, tout en augmentant notre réactivité par rapport au client. Nous avons, par ailleurs également lancé une réflexion de fond autour du problème, devenu structurel, des indemnisations de catastrophes naturelles sécheresse. »
Et en matière d'indemnisations en nature...
« Pour 15 à 20% des sinistres, les réparations en nature, grâce aux accords signés avec réseaux spécialisés, du type "Carglass" en assurance auto, apparaissent également comme une solution intéressante. Elle permettent en effet d'éviter le phénomène d'empilement des coûts: les réseaux généralistes sous-traitant souvent leurs travaux à ces fournisseurs spécialisés.
Nous sommes ainsi actuellement en contact avec Elmonda, l'entité issue de la fusion de Mondial Assistance et de Elvia (Allianz), afin de déterminer les modes de traitement les mieux adaptés.
En résumé, nous recherchons l'efficacité maximale et les économies d'échelle. À terme, notre objectif est clairement de généraliser, au niveau 3A un mode d'indemnisation clair en fonction du type de sinistre, et du montant des dommages. »
La mise en place de plates-formes téléphoniques s'inscrit-elle, elle aussi, dans cette stratégie globale?
« Oui. Pour certains types de sinistres, et avec certains agents volontaires, nous avons mis en place des plates-formes téléphoniques, qui ont prouvé leur efficacité lors de la tempête du 26 décembre 1999. Cet outil nous permet d'accélérer la gestion des sinistres, tout en instaurant une qualité de service normée. Outre le gain de temps pour les agents généraux, ce qui leur permet de se focaliser sur leur rôle commercial, les plates-formes téléphonique jouent donc, aussi, un rôle très important en matière de fidélisation de la clientèle. Elles permettent d'informer nos assurés en temps réel sur la gestion des sinistres, tout en laissant à l'agent un rôle essentiel dans l'intermédiation commerciale. »
CITATIONS | "Indemnisations À la recherche de l'efficacité maximale.…" |
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« À la suite de la fusion, une harmonisation des procédures et la définition de règles communes est apparue essentielle en
termes d'indemnisation, pour les réseaux salariés comme pour le pôle courtage. Un groupe de travail a été constitué au niveau 3A, en vue de redéfinir la politique en la
matière. Aujourd'hui, plusieurs actions sont déjà lancées, ou en cours d'achèvement. D'autres sont encore à l'étude. »
![]() in agf magazine n° 08 - mars 2000
« Aujourd'hui, nous avons déjà harmonisé les réseaux d'experts IRD au niveau 3A, et nous généralisons progressivement
l'utilisation d'applications télématiques pour la transmission des informations entre la Compagnie, les agents et les experts. Ces derniers constituent un nouvelle équipe de
120 personnes, fonctionnant selon des règles communes. D'autres chantiers sont par ailleurs en cours, pour lesquels des groupes de réflexion ont été constitués, et dont
certains ont déjà fourni des conclusions opérationnelles. Ainsi, les transactions de gré à gré ont été généralisées au niveau 3A pour tous les sinistres jusqu'à 5 000 F. Cette
mesure permet d'économiser sur les missions d'expert demandées dans 80% des cas où les dommages sont inférieurs à cette somme. Avec la téléexpertise, c'est- à-dire le
chiffrage des dommages par simple appel téléphonique, nous visons le même objectif de diminution des coûts de traitement, tout en augmentant notre réactivité par rapport au
client. Nous avons, par ailleurs également lancé une réflexion de fond autour du problème, devenu structurel, des indemnisations de catastrophes naturelles sécheresse.
»
![]() in agf magazine n° 08 - mars 2000
« Pour 15 à 20% des sinistres, les réparations en nature, grâce aux accords signés avec réseaux spécialisés, du type
"Carglass" en assurance auto, apparaissent également comme une solution intéressante. Elle permettent en effet d'éviter le phénomène d'empilement des coûts: les réseaux
généralistes sous-traitant souvent leurs travaux à ces fournisseurs spécialisés. Nous sommes ainsi actuellement en contact avec Elmonda, l'entité issue de la fusion de Mondial
Assistance et de Elvia (Allianz), afin de déterminer les modes de traitement les mieux adaptés. En résumé, nous recherchons l'efficacité maximale et les économies d'échelle. À
terme, notre objectif est clairement de généraliser, au niveau 3A un mode d'indemnisation clair en fonction du type de sinistre, et du montant des dommages. »
![]() in agf magazine n° 08 - mars 2000
« Oui. Pour certains types de sinistres, et avec certains agents volontaires, nous avons mis en place des plates-formes
téléphoniques, qui ont prouvé leur efficacité lors de la tempête du 26 décembre 1999. Cet outil nous permet d'accélérer la gestion des sinistres, tout en instaurant une
qualité de service normée. Outre le gain de temps pour les agents généraux, ce qui leur permet de se focaliser sur leur rôle commercial, les plates-formes téléphonique jouent
donc, aussi, un rôle très important en matière de fidélisation de la clientèle. Elles permettent d'informer nos assurés en temps réel sur la gestion des sinistres, tout en
laissant à l'agent un rôle essentiel dans l'intermédiation commerciale. »
![]() in agf magazine n° 08 - mars 2000 |
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Une semaine après les tempêtes des 26 et 27 décembre 1999, l'Eure, où s'est rendu AGF Magazine, était toujours en état de choc. Des villages entiers, avec leurs habitations endommagées, restaient coupés du monde. Pour beaucoup d'habitants, privés d'électricité, d'eau et de téléphone, devant faire face aux inondations, le réveillon de l'an 2000 aura en fait ressemblé à un retour au XIXème siècle.
Proximité et solidarité
Dans ce contexte, on a vu resurgir des réflexes de solidarité qu'on aurait parfois pu croire oubliés. Mais c'est à une population traumatisée que les agents ont dû répondre. «Être présent à l'agence et recevoir les clients était absolument essentiel explique Michel Moulette, agent AGF à Pacy-sur-Eure, qui dispose de deux autres implantations à Mantes-la-Jolie et à Houdan, dans les Yvelines. Dans chaque village, des sinistres de plus ou moins grande importance ont été enregistrés, et notre tâche a consisté avant tout à rassurer nos clients, à les écouter, et à jouer notre rôle d'interlocuteur de proximité. Une mission essentielle, surtout en milieu rural, que j'ai pu assurer grâce à une gestion des sinistres en direct. »
Le dimanche 26 décembre 1999 au matin, constatant l'étendue des dégâts Michel Moulette décide de passer à l'agence pour brancher un répondeur donnant les premières instructions, et invitant les personnes sinistrées à reprendre contact le lendemain. «Dès lundi 27 décembre 1999, nous avons fonctionné en cellule de crise: j'ai reçu les assurés désirant parler de leurs problèmes, et j'ai visité certains sites particulièrement touchés, notamment des exploitations agricoles où les récoltes, exposées à la pluie, nécessitaient des interventions d'urgence, reprend Michel Moulette. Une collaboratrice, Michèle Descamps, assurait à I'agence la gestion des déclarations et la prise d'appels. Mais, paradoxalement,la journée de lundi fut plutôt calme, chacun tentant de faire des réparations de fortune. Le véritable rush est intervenu mardi matin.»
À Paris, Simon-Charles Benabou, agent PFA, a lui aussi ouvert l'agence de 8h30 à 21h00 le lundi. «Nous avons reçu une centaine d'appels au cours de la journée, déclare-t-il. Et il nous a fallu répondre à toutes sortes de questions, certains clients, désespérés, nous demandant par exemple si nous connaissions des couvreurs. Notre priorité était clairement de montrer que nous étions à leurs côtés et de parer au plus pressé. Cela a été, je crois, très apprécié, même lorsque nous ne pouvions apporter de réponse immédiate. » En tout, plus de 100 déclarations de sinistres ont été enregistrées en trois jours dans cette agence.
Les agents sont unanimes :ils ont tous été frappés par la dignité des personnes touchées. «Tous ou presque ont compris le caractère exceptionnel de la situation, reprend Michel Moulette. Chacun a pensé que d'autres avaient été plus gravement touchés. »
Pas de calme après la tempête
Plus à l'ouest, à Rouen, où la tempête a entraîné la chute d'un des clochetons de 27 tonnes de la cathédrale, Jean-Claude Monin, agent Allianz, a également fait face. Une semaine après le sinistre, il estime avoir reçu 80% des déclarations, mais s'attend à une deuxième vague, liée aux constats dans les résidences secondaires aux retours de vacances. «Les sinistres sont très nombreux, mais relativement limités, même si, compte tenu de la saison, ils sont très gênants pour nos assurés, explique-t-il. Après la phase d'urgence, il nous faut désormais relayer des informations plus techniques. En effet, nos clients ne font pas tous la distinction entre les dégâts liés à la tempête, qui ont un statut spécifique, et ceux liés à l'état de catastrophe naturelle comme les inondations ou les glissements de terrain. Nous avons donc un effort de communication à mener pour expliquer les différences dans les garanties. Mais l'impact financier ne devrait pas être considérable, car le niveau des franchises est sensiblement identique. »
Agent PFA àParis, Michel Matuive a enregistré près de 150 déclarations de sinistres en une semaine. «Ceux-ci entrent à 90% dans le cadre du seuil de 25000 F (voir encadré ci-dessous), explique-t-il, mais nous aurons à gérer quelques dommages beaucoup plus importants. » Seule "bonne" surprise pour la plupart des agents: la relative faiblesse des dégâts subis par les entreprises. « La gestion de l'après-tempête sera assez lourde, mais les dispositions exceptionnelles prises par le groupe, la réactivité dont il a fait preuve dans la diffusion de l'information, les échanges que j'ai pu avoir avec Aline Baudin, de la direction technique Paris-Nord d'AGF Assurfinances, nous ont permis d'être très réactifs », reprend Michel Matuive. Globalement, dans cette situation exceptionnelle, les attentes de la clientèle ont été bien comprises et satisfaites.
À Versailles, Frédéric Tavernier, agent AGF, insiste lui aussi sur cet aspect. «Heureusement, nous sommes plutôt dans une période creuse, ce qui nous permet de nous consacrer à la gestion des sinistres, déclare-t-il. Grâce au dispositif des transactions de gré à gré, 90% d'entre eux devraient pouvoir être rapidement réglés. Surtout, les dispositions prises à titre exceptionnel nous ont permis de jouer pleinement notre rôle d'assureur, d'être véritablement aux côtés de nos clients et d'instaurer des liens durables. »
CITATIONS | "Tempêtes: l'état de choc…" |
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«Être présent à l'agence et recevoir les clients était absolument essentiel explique Michel Moulette, agent AGF à
Pacy-sur-Eure, qui dispose de deux autres implantations à Mantes-la-Jolie et à Houdan, dans les Yvelines. Dans chaque village, des sinistres de plus ou moins grande
importance ont été enregistrés, et notre tâche a consisté avant tout à rassurer nos clients, à les écouter, et à jouer notre rôle d'interlocuteur de proximité. Une mission
essentielle, surtout en milieu rural, que j'ai pu assurer grâce à une gestion des sinistres en direct. »
![]() in agf magazine n° 07 - janvier 2000
«Dès lundi 27 décembre 1999, nous avons fonctionné en cellule de crise: j'ai reçu les assurés désirant parler de leurs
problèmes, et j'ai visité certains sites particulièrement touchés, notamment des exploitations agricoles où les récoltes, exposées à la pluie, nécessitaient des
interventions d'urgence, reprend Michel Moulette. Une collaboratrice, Michèle Descamps, assurait à I'agence la gestion des déclarations et la prise d'appels. Mais,
paradoxalement,la journée de lundi fut plutôt calme, chacun tentant de faire des réparations de fortune. Le véritable rush est intervenu mardi matin.»
![]() in agf magazine n° 07 - janvier 2000
«Nous avons reçu une centaine d'appels au cours de la journée, déclare-t-il. Et il nous a fallu répondre à toutes
sortes de questions, certains clients, désespérés, nous demandant par exemple si nous connaissions des couvreurs. Notre priorité était clairement de montrer que nous
étions à leurs côtés et de parer au plus pressé. Cela a été, je crois, très apprécié, même lorsque nous ne pouvions apporter de réponse immédiate. »
![]() in agf magazine n° 07 - janvier 2000
«Tous ou presque ont compris le caractère exceptionnel de la situation, reprend Michel Moulette. Chacun a pensé que
d'autres avaient été plus gravement touchés. »
![]() in agf magazine n° 07 - janvier 2000 |
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«La valeur accordée à une devise est le reflet de la confiance témoignée au pays qui l'émet, explique François Lemoine. Celle-ci dépend, globalement de deux grands paramètres: d'une part l'état de santé de l'économie, et notamment son rythme de croissance, et d'autre part la confiance témoignée aux institutions économiques et politiques, et à leur fonctionnement». Force est de reconnaître que, suivant ces critères, l'euro n'avait pas, en 1999, de raison particulière de briller face au dollar.
Croissance américaine soutenue
«D'abord parce que, contrairement aux attentes, la croissance est restée, l'année dernière, plus forte aux USA qu'en Europe, précise François Lemoine. » Ce phénomène perdure en fait depuis des années. Ainsi, alors qu'en 1999, le taux de croissance de l'économie américaine évoluait entre +3,5 et +4%, sans générer d'inflation, le Vieux Continent affichait lui, un score de +2%, avec un taux de chômage toujours élevé.
Des institutions qui doivent faire leur preuve
Une autre explication de la confiance témoignée à l'économie américaine est la reconnaissance, par les opérateurs, de la capacité de la Federal Reserve Bank (la banque centrale américaine) à mener une politique efficace pour soutenir la croissance. «Dans le même temps, on assistait à la naissance de la Banque Centrale Européenne (BCE) dans un contexte mouvementé, ajoute François Lemoine. Il y eut d'abord les négociations autour de sa présidence, finalement confiée à M. Duisenberg -qui doit être remplacé par M. Trichet, sans que l'on sache véritablement quand. Et surtout, le gouvernement de la Banque est soumis à l'approbation de tous les pays. La BCE doit encore faire ses preuves.» Il ne faut pas l'oublier non plus, l'Europe a connu, en 1999, une guerre sur son sol: celle du Kosovo, qui n'a pas, loin de là, rassuré les investisseurs. La démission du ministre des finances allemands, le manque de cohésion lors des négociations de l'OMC, à Seattle, n'ont pas, non plus, arrangé les choses.
«De plus, les européens investissent actuellement beaucoup aux États-Unis, ce qui contribue à la sortie de devises, insiste François Lemoine. court terme, la parité euro-dollar est d'ailleurs plutôt bonne pour la croissance européenne, les produits européens bénéficiant, avec la baisse du taux de change, de prix compétitifs. Les entreprises européennes gagnent des parts de marché de manière significatives, qu'elles ne perdront pas facilement. En fait, le véritable risque de cette dévaluation, c'est l'inflation».
On a en effet connu, l'année dernière, une hausse significative du prix des matières premières, et notamment du pétrole, qui est passé de $9 à $25 le baril, au moment même ou l'euro chutait face au billet vert. «Ce risque de dérapage inflationniste n'est cependant pas inquiétant pour le moment, conclut François Lemoine. Mais psychologiquement, il serait dérangeant que l'euro passe durablement sous le seuil de 1$».
À court terme, la tendance est donc en faveur des États-Unis. Mais l'Europe- et l'euro- ont des arguments à faire valoir.
CITATIONS | "Que cache la parité euro-dollar? …" |
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«La valeur accordée à une devise est le reflet de la confiance témoignée au pays qui l'émet, explique François
Lemoine. Celle-ci dépend, globalement de deux grands paramètres: d'une part l'état de santé de l'économie, et notamment son rythme de croissance, et d'autre part la
confiance témoignée aux institutions économiques et politiques, et à leur fonctionnement»
![]() in agf magazine n° 07 - janvier 2000
«D'abord parce que, contrairement aux attentes, la croissance est restée, l'année dernière, plus forte aux USA qu'en
Europe, précise François Lemoine. »
![]() in agf magazine n° 07 - janvier 2000
«Dans le même temps, on assistait à la naissance de la Banque Centrale Européenne (BCE) dans un contexte mouvementé,
ajoute François Lemoine. Il y eut d'abord les négociations autour de sa présidence, finalement confiée à M. Duisenberg -qui doit être remplacé par M. Trichet, sans que
l'on sache véritablement quand. Et surtout, le gouvernement de la Banque est soumis à l'approbation de tous les pays. La BCE doit encore faire ses preuves.»
![]() in agf magazine n° 07 - janvier 2000
«De plus, les européens investissent actuellement beaucoup aux États-Unis, ce qui contribue à la sortie de devises,
insiste François Lemoine. court terme, la parité euro-dollar est d'ailleurs plutôt bonne pour la croissance européenne, les produits européens bénéficiant, avec la baisse
du taux de change, de prix compétitifs. Les entreprises européennes gagnent des parts de marché de manière significatives, qu'elles ne perdront pas facilement. En fait, le
véritable risque de cette dévaluation, c'est l'inflation»
![]() in agf magazine n° 07 - janvier 2000 |
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