Crédit Lyonnais
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financiers/banque
Crédit
Lyonnais l'entreprise
Le Crédit lyonnais, est l'une des principales banques françaises.
Elle fut fondée à Lyon en 1863 par François Barthélemy Arlès-Dufour et Henri Germain et est considérée comme l'un des trois piliers de l'industrie bancaire française
- avec
BNP Paribas et la Société générale (les trois vieilles). Elle est depuis 2003 la propriété du Crédit agricole.
Le 29 août 2005 le Crédit lyonnais, jusqu’alors abrégé couramment en CL est devenu LCL, avec un nouveau logo.
1863 (6 juillet) - Fondation de la société à Lyon par Arlès-Dufour, Enfantin, Talabot et Chevalier. Henri Germain devient directeur.
1870 - Ouverture de la première agence hors de France, à Londres.
1876 - 1913 - Construction progressive de la succursale parisienne
1880 - Le Crédit lyonnais occupe le premier rang des banques françaises avec 23 agences à Paris et des succursales à Londres, Genève, Constantinople
et Alexandrie.
1882 - Transfert officiel de la direction du Crédit lyonnais du siège social à Lyon vers le siège central à Paris.
1900 - La banque occupe le premier rang mondial par le total de bilan
1945 – Le Crédit Lyonnais est nationalisé
1973 - Ouverture du capital au personnel
1982 - Nationalisation complète
1986 - La privatisation annoncée est ajournée.
1993 – “Crise du Crédit Lyonnais“, suite aux investissements massifs réalisés par la banque et ses filiales dans la
Metro-Goldwyn-Mayer - rachetée ainsi par le sulfureux financier italien Giancarlo Parretti , ultérieurementt condamné à 4 ans de prison et 1 million de francs d’amende pour escroquerie. Le montant
des pertes (130 milliards de francs) en ont fait l'un des plus grands scandales financiers de l'histoire, au même titre que l'affaire du canal de Panama. Ce scandale a touché également plusieurs
filiales du Crédit lyonnais (CLBN, Société de banque occidentale (SDBO), IBSA, Altus Finance).
1996 – Le 5 mai, un incendie ravage le siège central parisien du Crédit Lyonnais. La banque sauve toutefois ses activités de marché grâce à une
salle de marché de secours, prête à fonctionner. De sérieux doutes subsistent sur le caractère accidentel du sinistre, en particulier du fait des multiples foyers et de l'incendie simultané au Havre
d'une partie des archives du groupe. Ces archives étaient-elles compromettantes pour certaines personnes qui auraient commandité leur disparition ?
1999 - Après la grave crise de 1993, le Crédit lyonnais cède une grande partie de son réseau international. Il est privatisé après recapitalisation
le 15 juillet 1999. Après avoir placé la moitié du capital en bourse, l'État conserve 20 % des parts du capital et met en place, avec des investisseurs institutionnels, un “noyau dur“ le « Groupement
d'actionnaires partenaires », qui de fait est un pacte d'actionnaires destiné à assurer l'indépendance de la banque. Les plus gros actionnaires sont le Crédit agricole, Axa et Allianz, notamment via
les
AGF. Aucun ne pouvait détenir plus de 10 % (cas du Crédit Agricole) du Crédit lyonnais sans l'autorisation du gouvernement.
2003 - Après un achat surprise par BNP Paribas de près de 17 % du capital du groupe , le groupe Crédit agricole SA se décide tardivement à prendre
le contrôle du Crédit lyonnais. Jean Peyrelevade, PDG de la banque, manifestant sa préférence pour ce dernier, l'État cède au Crédit Agricole sa participation. La banque victorieuse fusionne la
partie banque d'entreprise (BFI) avec Indosuez de la banque verte pour former Calyon et la société de gestion CLAM (Crédit Lyonnais Asset Management) avec CAAM (Crédit Agricole Asset
Management).
2005 – 29 août : Le Crédit lyonnais, précédemment abrégé couramment en CL change d’identités de communication et visuelle et devient LCL avec un
nouveau logo.
2008 – 11 juillet – sentence du jugement dans l’affaire Adidas, opposant Bernard Tapie au Crédit lyonnais (représenté par le Consortium de
réalisation constitué pour gérer le passif de la Banque après sa quasi-faillite de 1993). Le Crédit Lyonnais – devenu LCL entre-temps – est condamné à verser 285 M€ à Bernard Tapie. (
voir document 1: LE FIGARO 11/07/2008)
2009 – la conclusion de l'affaire du Crédit Lyonnais
Vingt ans après les faits, le procès du dernier volet de la faillite du Crédit Lyonnais s'est ouvert devant le tribunal correctionnel de Paris.
Cette affaire était le premier dossier emblématique qu'eut à traiter le pôle financier à sa création, juste avant l'affaire Elf. Elle avait été instruite par Eva
Joly. Le dossier, extrêmement compliqué, a été examiné durant un mois par les magistrats de la 11e chambre.et s'est achevé le 13 février 2009.
L'affaire concerne des malversations présumées lors d'opérations immobilières ayant transité par la banque IBSA, ancienne filiale de la banque.
L'accusation a mis en cause diverses opérations immobilières à l'occasion desquelles des membres d'IBSA ou de la SNC du Havre auraient perçu des commissions indues
au détriment de leurs sociétés. Par ailleurs, les poursuites portent sur les conditions de cession par la Socpresse du siège parisien de France-Soir, rue Réaumur, dans le 2ème arrondissement de
Paris, en 1989. La vente de cet immeuble, négociée à l'époque 550 millions de francs (83 millions d'euros) a, selon les enquêteurs, donné lieu au versement d'une commission de 91 millions de francs
(13 millions d'euros) qui aurait transitée par IBSA, avant de disparaître sur des comptes off-shore. Partie civile au procès, le Consortium de réalisation (CDR), qui gère le passif du Crédit
Lyonnais, réclame plusieurs centaines de millions d'euros de dommages et intérêts. (AFP)
Les retombées de la crise du Crédit Lyonnais
À travers les affaires qui ont secoué la banque au cours des années 1990, le fonctionnement du capitalisme français et notamment les relations consanguines
entretenues entre sphères dirigeantes et élites étatiques supposées les contrôler a été remis en question. L'Inspection des finances et le Trésor, ont été mis en cause dans leur rôle de surveillance,
et pour la perméabilité qu'elles connaissaient aux intérêts privés, du fait de leur situation duale. Un ensemble de textes concernant l'examen des risques déontologiques au départ des fonctionnaires
vers le secteur privé a été arrêté, et notamment le décret n°95-168 du 17 février 1995 modifié prévoyant l'instauration de commissions chargées d'examiner les dossiers individuels des fonctionnaires
des trois fonctions publiques.
Voir le bilan tiré de la crise dans un
dossier de presse du ministère de l’économie et des finances du 04/11/1998
Crédit Lyonnais L’affaire
“Adidas“
1990 En Juillet 1990, le Groupe Bernard Tapie s'est porté acquéreur de la société Adidas auprès des soeurs Dassler,
héritières des fondateurs de la marque. Afin de financer cet investissement de 1,6 milliards de francs, il a bénéficié d'un prêt syndiqué par la SDBO, filiale du Crédit Lyonnais et banquier du groupe
Tapie depuis de nombreuses années. A cette occasion, les AGF, l'UAP et le Crédit Lyonnais entrent au capital de la marque de sport. L'entreprise a été rachetée pour une somme jugée peu élevée à
l'époque car elle était dépréciée. Adidas affichait des pertes et, contrairement à ses grands concurrents comme Nike ou Reebok, fabriquait encore une part importante de sa production dans des pays à
main d'œuvre onéreuse, comme l'Allemagne, pays d’origine du groupe. Le groupe Adidas a besoin d'être restructuré pour redevenir profitable, et c'est le but de Bernard Tapie lorsqu'il en prend
possession. Pour dissiper les doutes que génèrent ce rachat par celui dont la gestion de la société Testut commence déjà à nourrir les chroniques judiciaires, Bernard Tapie déclarera à la télévision
: "Adidas, c'est l'affaire de ma vie".
1992 - Malgré les restructurations engagées (recours généralisé à la sous-traitance et suppression massive d'emplois), l'entreprise continue
d'afficher des pertes. En 1992, elle atteignent le niveau historique de 500 millions de francs français. Le groupe Bernard Tapie, qui n'a pas les moyens financiers d'assumer ces pertes et de
rembourser les emprunts contractés, décide de jeter l'éponge et de revendre Adidas. Il donne pour cela mandat à sa banque de trouver un repreneur, le prix de vente étant par lui fixé à 2 milliards de
francs. Le groupe Bernard Tapie projette donc de faire une plus-value de 400 millions de francs sur la revente d'une société qu'il laisse “en plus mauvais état“ que lorsqu'il l’a acquise.
1993 - Le 15 février 1993, pour la somme de deux milliards de francs français (315,5 M€), Adidas est reprise par un groupe d'investisseurs emmenés
par Robert Louis-Dreyfus. Ce montant correspond exactement du montant de la créance de Bernard Tapie (1,6 milliard empruntés pour le rachat, augmentés de 400 millions de frais financiers accumulés).
Les acquéreurs sont financés par la SDBO, qui leur octroie un prêt du montant correspondant, mais n'ont officiellement pas d'autre lien avec la banque. Ils sont de “simples clients“.
1994 - Le 26 décembre 1994, Robert Louis-Dreyfus, déjà président du Directoire d'Adidas depuis avril 1993, prend le contrôle d'Adidas pour 4,6
milliards de francs français (701 millions d'euros). Adidas est coté le 17 novembre 1995 à la Bourse de Francfort pour une somme totale de 3,280 milliard de deutsche mark (1,677 milliard d'euros).
Selon Bernard Tapie, derrière le groupe d'acquéreurs de février 1993 se dissimulait en fait le Crédit Lyonnais. La banque aurait ainsi réalisé une plus-value importante, en cachant à Bernard Tapie la
possibilité de revente de l'entreprise à Robert Louis-Dreyfus, Bernard Tapie n'en obtenant que le prix plancher fixé par lui-même. Ce faisant, le Crédit Lyonnais n'aurait pas respecté son obligation
professionnelle de conseil vis à vis de son de son client, mais aurait agi dans son intérêt propre et au détriment de celui-ci. Le Crédit lyonnais conteste cette version des faits. Dans un premier
temps, Jean Peyrelevade, président du Crédit lyonnais de 1993 à 2003, étaye cette thèse en parlant du portage effectué par la banque, avant de se rétracter.
1995 - Dès le 4 juillet 1995, au titre de la plus-value réalisée, Bernard Tapie réclame 229 millions d'euros au Crédit Lyonnais ainsi qu'au
Consortium de réalisation (CDR). Il porte plainte devant le Tribunal de Commerce de Paris.
1996 - Le 7 novembre 1996, le Tribunal de Commerce de Paris condamne le Consortium de réalisation à verser à Bernard Tapie une provision de 600
millions de francs (91,5 millions d'euros). Le 12 octobre 1998, devant le Tribunal de Commerce de Paris, Bernard Tapie réclame 6,5 milliards de francs (990 millions d'euros) pour "montage
frauduleux". Le tribunal transfère le dossier à la Cour d'Appel de Paris et annule la provision de 600 millions de francs.
2004 - Le 12 novembre 2004, la cour d'appel de Paris autorise une médiation entre Bernard Tapie et l'État, propriétaire du CDR, pour un accord
amiable. Mais la médiation échoue.
2005 - Le 30 septembre 2005, la cour d'appel condamne le Consortium de réalisation à payer 135 millions d'euros à Bernard Tapie. Elle fixe le
préjudice de Bernard Tapie à 66 millions d'euros augmentés de l'inflation et de la hausse du titre Adidas.
2006 - Le 9 octobre 2006, la Cour de cassation, saisie par le CDR à la demande du gouvernement, casse le jugement de la cour d'appel. Elle ne se
prononce pas sur le fond du dossier, mais juge que la cour d'appel "n'avait pas caractérisé les éléments qui auraient permis d’établir, selon la jurisprudence en la matière, que le Crédit lyonnais
était obligé par un contrat auquel il n‘était pas partie".
2007 - Le 25 octobre 2007, Bernard Tapie ainsi que les représentants du CDR acceptent le passage par un tribunal arbitral, composé de Pierre
Mazeaud, Jean-Denis Bredin et Pierre Estoup. Cette procédure est possible s'agissant d'un conflit de droit commercial privé. Elle est toutefois inédite en France s'agissant d'un conflit opposant un
particulier et un organisme financier dépendant de l'État.
2008 - Le 07 juillet 2008, le tribunal arbitral condamne le CDR à verser à Bernard Tapie 285 M€ : 240 M€ à titre matériel ainsi que 45 M€ à titre
moral, plus les intérêts de retard.
Crédit
Lyonnais contexte des interventions
Animation commerciale force de vente, collaboration rédactionnelle
Crédit Lyonnais prestations réalisées par
Bruno Cargnelli
agence:
l'agence [1995 -> 1999]

Collaboration au “
COMAC“ (publication destinée aux forces de vente) Sujets traités: nouvelles démarches clientèle, plates-formes téléphoniques,
CRM, fidélisation, préparation à l'euro. (1997-1999)

Collaboration ponctuelle à “
Accélérations“ note d'analyse économique du Crédit Lyonnais (1995)
document 1 - Le Figaro 11/07/2008
Crédit Lyonnais : 285 millions pour Bernard Tapie
Par Mathieu Delahousse
Dans l'affaire Adidas, le tribunal arbitral accorde 285 millions d'euros à Tapie, qui va pouvoir rembourser ses dettes et sortir de la liquidation judiciaire. Le
bras de fer entre l'homme d'affaires Bernard Tapie et le Crédit Lyonnais (aujourd'hui représenté par le CDR, le consortium de réalisation) connaît aujourd'hui un point final. Les trois arbitres qui
devaient rendre leur sentence avant le 31 juillet pour mettre un point final à l'affaire qui se prolonge depuis 1993 ont décidé d'accorder 285 millions d'euros à Bernard Tapie. Compte tenu de la
créance que détient le CDR sur la liquidation, et des impôts dus dans cette affaire, une large part de la condamnation décidée par le tribunal retournera en pratique vers les caisses publiques. Le
Tribunal donne raison à Bernard Tapie sur deux points. Selon les «sages», les fautes auraient été commises par les banques : d'une part, un manquement à l'obligation de loyauté incombant au
mandataire, en n'informant pas suffisamment le mandant, d'autre part, une violation de l'interdiction, pour la banque mandataire, de se porter contrepartie en achetant, directement ou indirectement,
le bien qu'elle est chargée de vendre.
Voir également Le Point du 25/01/2007 N°1321 : Crédit lyonnais - Les incendies étaient criminels
document 2: note du Ministère de l'Économie et des Finances (extrait) - 04/11/1998
Le crédit Lyonnais : une stratégie clarifiée, des résultats redressés
La clarification de la stratégie Le Crédit Lyonnais, qu'une expansion insuffisamment maîtrisée avait conduit à la crise au début des années 1990, a engagé un
recentrage sur une stratégie lisible, cohérente et raisonnée. Dans le cadre de la préparation du plan stratégique adressé à la Commission européenne, mis au point avec la direction de l'entreprise,
Dominique Strauss-Kahn a approuvé une stratégie qui s'articule autour des trois métiers afin de permettre au Crédit Lyonnais de répondre aux exigences de la compétition mondiale :
• la banque des particuliers, des professionnels et des PME en France, grâce à son réseau d'implantations commerciales et à sa tradition d'accompagnement des PME
;
• la banque des grandes entreprises et des institutionnels dans le monde, grâce à sa présence sur les principales places financières mondiales et à ses
compétences dans les financements structurés, les financements de projets ou les activités de marché ;
• la banque de la gestion d'actifs pour compte de tiers en France et dans le monde, grâce à ses positions en matière de gestion privée ou d'épargne
collective.
Ces orientations n'ont pas été remises en cause par la décision de la Commission européenne du 20 mai 1998, dont les autorités françaises ont obtenu qu'elle
préserve les intérêts essentiels du Crédit Lyonnais dans le réseau en France et les implantations stratégiques dans le monde. Au total, le Crédit Lyonnais dispose donc d'une stratégie adaptée à ses
moyens financiers et assise sur ses domaines d'excellence dans des activités rentables. Le redressement des résultats L'action menée par la direction et les équipes du Crédit Lyonnais a permis à la
banque d'opérer le redressement financier de l'entreprise , après 3 000 MF de dotation prudentielle sur les risques-pays.
Les efforts de restructuration, qui ont accompagné le recentrage stratégique sur trois métiers principaux, ont bénéficié du développement d'une nouvelle culture
d'entreprise, axée sur la notion de rentabilité et de contrôle des risques. Le redressement des comptes du Crédit Lyonnais est particulièrement net :
en
MF
1995 1996 1997
Produit net bancaire
43 355 44 509 46 020
Résultat brut d'exploitation 6 646 9 460 11
039
Résultat courant avant impôts 1 534 4 512 3
813
© Ministère de l'Économie, des Finances et de l'Industrie, 04/11/1998